Le projet d'un projet de loi sur l'immigration suscite des tensions. L'extrême droite profite clairement sur le plan électoral de la démagogie gauchiste qui offre sur un plateau d'argent une fraction majoritaire du prolétariat français qui vote en masse pour les partis d'extrême droite, et c'est une tragédie. L'immigration massive ne pose pas seulement un problème électoral pour le camp ouvrier, mais peut constituer un obstacle conséquent à l'espoir d'une issue communiste à la crise du capitalisme. Les nombreux travaux d'experts sur la pensée marxienne, citation à l'appui de Marx et Engels confrontés la question de l'immigration irlandaise révèle que non seulement ce n'est pas être raciste ni xénophobe de s'opposer à une immigration massive, mais c'est surtout défendre une politique conséquente d'un point de vue ouvrier. Marx et Engels avaient certes développé une politique pour tenter sans grand succès les classes sociales irlandaises exploitées de cette période. Ils en ont tiré des conséquences. Charge à nous d'adapter nos politiques à notre époque sans angélisme démagogique propre au gauchisme qui se complait dans le capital. La CGTU, scission de gauche de la CGT, au siècle dernier constatait que l'immigration massive servait les intérêts du patronat, affaiblissait le camp prolétarien sur le plan économique et politique. Nous concernant aujourd'hui, nous faisons le même constat. Nous republions les motions votées en 1907 par la II° Internationale socialiste, votée par Lénine et Rosa... CLIQUEZ SUR CE LIEN
Il ne s'agit évidemment pas pour nous de défendre évidemment les thèses économiques mesquines de l'extrême droite en voulant mettre fin en substance à l'aide médicale d'état, où à des dispositions humanitaires où sociales destinées aux populations issues de l'immigration présente en France. Nous sommes pour la régularisation des sans-papiers sans délai afin de leur permettre de sortir des affres des trafics en tout genre, et de ne pas permettre à des patrons voyous de faire du chantage pour abuser de leur situation de faiblesse.
En revanche nous prônons un contrôle ouvrier de l'immigration dans la continuité des positions de la CGTU que nous citons dans notre texte ainsi que la fin de la domination coloniale de la bourgeoisie française sur le continent africain qui continue à organiser un pillage en règle et systématique comme la crise du NIGER l'a révélé aux yeux de toutes et tous. Chacun comprend aussi que les sommes colossales en jeu des trafiques autour de l'immigration clandestine, mais aussi de la gestion privatisée de l'accueil des immigrés acculés à prendre des risques pour leur vie afin de fuir la misère dont ils sont plongés par les pays dits "d'accueil" motive les promoteurs de cette absurdité d'un ordre social irrationnel. Ne vaudrait-il pas mieux que nous aidions aux développements des pays africains plutôt que de les piller comme des sauvages? Ne serait-il pas cela l'expression d'une vraie solidarité "internationaliste" à caractère socialiste?
À ceux qui jacassent sur la "démocratie ouvrière" toute l'année, nous leur disons chiche: qu'ils se joignent à nous pour prôner un contrôle ouvrier des flux migratoires et de la solidarité économique avec les peuples travailleurs d'Afrique... Ce serait bien plus utile que de laisser des millions d'ouvriers dans les bras de Marine LE PEN dont l'avènement au pouvoir constitue un risque majeur, mortifère pour l'ensemble des organisations prolétariennes.
"30% des ouvriers voteraient pour un candidat de gauche au premier tour, 17% pour Emmanuel Macron, seulement 8% pour François Fillon et une très forte proportion – 43% – pour Marine Le Pen, qui obtiendrait parmi les ouvriers son meilleur score, toutes catégories sociales confondues."
Etat des lieux de l'immigration en France selon l'INSEE
En 2022, 7,0 millions d' immigrés vivent en France, soit 10,3 % de la population totale. 2,5 millions d'immigrés, soit 35 % d'entre eux, ont acquis la nationalité française. La population étrangère vivant en France s'élève à 5,3 millions de personnes, soit 7,8 % de la population totale. Elle se compose de 4,5 millions d'immigrés n'ayant pas acquis la nationalité française et de 0,8 million de personnes nées en France de nationalité étrangère. 1,7 million de personnes sont nées de nationalité française à l'étranger. Avec les personnes immigrées (7,0 millions), au total, 8,7 millions de personnes vivant en France sont nées à l'étranger, soit 12,8 % de la population.
Depuis 2006, les sorties d'immigrés sont relativement modestes au regard de leurs entrées. En moyenne entre 2006 et 2019, quatre immigrés entrent sur le territoire tandis qu'un en sort, par exemple à la fin d'une expérience scolaire ou professionnelle en France, ou encore au moment de la retraite. Le solde migratoire des immigrés diminue entre 2018 (+ 222 000 personnes) et 2019 (+ 182 000 personnes) sous l'effet d'une augmentation des sorties. En 2018-2019, le solde migratoire des immigrés se situe dans la moyenne observée depuis 2015 (+ 202 000 en moyenne entre 2015 et 2019), celle-ci étant plus élevée que sur la période 2006-2014 (+ 159 000).
Pour ceux qui balancent à tout va des citations de Lénine en faveur de l'immigration des minorités réprimées dans la Russie Tsariste, du siècle dernier, nous leur dédions la citation, ci-dessous, qui moquait les dogmatiques qui ne comprennent pas que le marxisme n'est pas un culte mais un guide pour l'action révolutionnaire au service du prolétariat. Ce propos s'applique parfaitement aux diverses sectes contemporaines stalino-trotsko-maoistes qui ont transformé des expériences théoriques et pratiques du marxisme du passé en une série de dogmes morts et intemporels, transformé les principales figures du marxisme révolutionnaire en totems intouchables, sacrés... Les curés de l'Église catholique ne font pas mieux... Ils leur manquent plus que des lieux de cultes avec des statuts... (humour). Des sectes dominées par une petite bourgeoisie, bourrée de préjugés, et tout plein de leçons de morale, la roue de secours d'un réformisme en pleine décadence, responsable politiquement de la montée en flèche du pire ennemi du prolétariat organisé... Il serait bien urgent de rompre avec cette politique suicidaire si on veut espérer encore éviter le pire (soit dit en passant le fantasme de la révolution mélanchoniste par les urnes, ce n'est pas pour demain matin...).
Marx et Engels s'étaient fortement impliqués pour tenter d'organiser la lutte commune des Irlandais et des travailleurs anglais au 19° siècle dans un contexte colonial. Lorsque l'on prend le temps de s'intéresser à la question irlandaise du 19 ° siècle, on est saisi par le parallèle de la situation entre la France coloniale contemporaine qui pille l'Afrique sans que cela soulève les "hauts le coeur" des gauchistes moralisateurs... En résumé pour nos lecteurs, au 19e siècle, l'Irlande était alors un pays foncièrement à dominante agraire sous domination anglaise. Sans vouloir ici entrer dans les détails, les relations de classe qui nouaient les destins de l’Irlande et de l’Angleterre étaient un frein au renversement du capitalisme. Selon diverses études spécialisées, les propriétaires terriens irlandais étaient alors peu susceptibles d’amener le capitalisme à maturité autant que les entrepreneurs anglais en Irlande, de même la paysannerie irlandaise était à la traîne derrière un prolétariat anglais organisé. Les deux classes irlandaises, propriétaire foncier et métayers pauvres dans une position de faiblesse vis-à-vis de leur contrepartie anglaise. Alors que le prolétariat anglais avait été décrit par Engels comme étant le sujet le plus à même de renverser le capitalisme dans un futur proche de son vivant – une thèse que Marx partageait pleinement –, la paysannerie irlandaise était loin de prétendre au titre d’avant-garde révolutionnaire: elle constituait plutôt un frein. Dans son étude de la classe ouvrière anglaise, Engels développa dans ses ouvrages des chapitres entiers au sort des travailleurs immigrés irlandais en Angleterre. Engels décrit alors les Irlandais comme une « race […] légèrement au-dessus du sauvage" (*) considérant qu'ils étaient les purs produits de leurs origines rurales rustiques et sans aucun doute avait un impact négatif sur le développement de la conscience de classe du prolétariat anglais. Ce n'était évidemment pas un point de vue raciste, concept inventé au 20° siècle, mais un point de vue d'un militant du communisme, un penseur de la révolution... Il serait inacceptable pour nous aujourd'hui d'utiliser les mêmes qualificatifs sans s'exposer à se faire fusiller par les gauchistes...
(*) (source: Fr. Engels, The Condition of the Working-Class in England in 1844 with a Preface written en 1892 , traduit par F. K. Wischnewetzky, 2005 [1845], p. 47. Consulté le 5 mars 2019 sur http://manybooks.net)
Nous mettons à disposition pour nos lecteurs bilingues une étude synthétique sur la question "Marx and Engels's theory of history. Making sense of the race factor" qui explore les composantes qui pourraient être perçues de racistes de la pensée de Karl Marx et de Friedrich Engels. Marx et Engels ont appliqué le terme russe, ou la race anglaise, à une grande variété de collectifs humains. Ces militants de l'émancipation n'ont évidemment jamais développé une théorie racialiste comme expliquée dans le document:
"Thus, in Marx’s imagination, it is precisely the environment that might have been instrumental in creating hereditary racial communities. Paul concludes that Marx and Engels were neither ‘extreme racists’ nor ‘antiracists’"
Ce n'est pas être raciste ni xénophobe de même faire un parallèle de la situation avec une fraction conséquente des millions d'immigrés qui grossissent les rangs du lumpenprolétariat des banlieues des métropoles européennes sont issus d'un sous-prolétariat, embourbé de préjugés moyenâgeux, dont beaucoup sont sous influence d'une extrême droite nationaliste et religieuse, financée par des puissances impérialistes telles que le Quatar et l'Iran. Marx n'avait alors pas sa langue dans sa poche pour décrire le LUMPEN, dont certains aujourd'hui ne trouvent rien de mieux à faire que d'assassiner des professeurs en pleine rue, dans un lycée où de faire d'organiser un massacre dans un bal d'un village isolé:
"Des roués désargentés aux moyens d’existence douteux, et à l’origine tout aussi douteuse, des rejetons dépravés et aventureux de la bourgeoisie, des vagabonds, des soldats limogés, des détenus libérés, des forçats évadés des galères, des escrocs, des saltimbanques, des lazzaroni, des pickpockets, des joueurs de bonneteau, des joueurs, des maquereaux, des tenanciers de bordels, des portefaix, des littérateurs, des tourneurs d’orgue, des chiffonniers, des rémouleurs, des rétameurs, des mendiants, bref, toute la masse indéterminée, dissolue, ballotée et flottante, que les Français appellent la « bohème »
Source: Les Luttes de classes en France Marx
Pour Marx le lumpenprolétariat doit être abandonné à son sort et qu’il est vain de chercher à le réformer, et qu’il faut surtout préserver la classe ouvrière de sa contamination, un conseil avisé qui ne semble pas empêcher les gauchistes irresponsables de dormir paisiblement...
Pour en revenir à la question irlandaise, le prolétariat anglais était considéré par Marx et Engels comme étant le sujet le plus à même de renverser le capitalisme dans un futur proche alors que la paysannerie irlandaise était non seulement loin de prétendre au titre d’avant-garde révolutionnaire par Marx et Engels, mais constituait un frein:
"En raison de leur nombre, de leur acclimatation à des conditions de vie misérables ou de leur propension à la boisson, les travailleurs immigrés irlandais tirent à la baisse les salaires des ouvriers anglais de deux façons. Ils fournissent une large quantité industrielle de réserve, et ils établissent de faibles standards civilisationnels que les Anglais ne tarderont pas à adopter."
« la position dégradante des ouvriers anglais, engendrée par notre histoire moderne et ses conséquences immédiates [l’industrialisation et le paupérisme], a été dégradée plus encore par la présence de la compétition irlandaise"
Source: 31 Fr. Engels, The Condition of the Working-Class in England in 1844 with , traduit par F. K. Wischnewetzky, 2005 [1845], p. 47. Consulté le 5 mars 2019 sur http://manybooks.net. 32 Fr. Engels)
Egalement pour Marx les travailleurs immigrés irlandais affaiblissaient la solidarité de classe parmi les ouvriers en Angleterre. Il jugeait que la situation des travailleurs immigrés irlandais dans ce réseau de relations de classe et de domination coloniale sape leur capacité à initier une quelconque action révolutionnaire.
« le pays le plus important pour la révolution des travailleurs et, au demeurant, le seul pays où les conditions matérielles pour cette révolution sont arrivées à maturité".
Source MECW 1988 [1870] : vol. 43, p. 475.
Marx tirant les échecs de la lutte transnationale de la classe ouvrière anglaise et irlandaise pour renverser le capitalisme en Angleterre constatait en 1871 au congrès de l'internationale :
« La compétition que les travailleurs irlandais ont créée sur le marché du travail […] constitue un obstacle à la révolution en Angleterre qui est habilement exploité par le gouvernement et les classes supérieures, convaincues qu’aucun lien ne peut unir les travailleurs anglais aux irlandais. Il est vrai qu’aucune union
n’est possible dans la sphère politique, mais il n’en va pas de même dans la sphère économique. Les deux camps forment des sections de l’Internationale qui, en tant que telles, devront avancer de concert dans la direction d’un même objectif"
Pour Marx et Engels, le théâtre de la lutte des classes se situe donc dans une nation ou dans l’autre, mais jamais sur un axe qui irait de l’une à l’autre. Les mobilisations des deux classes ouvrières devraient être préparées et orchestrées en parallèle, mais il n’est pas question de les entremêler. Le concept d’« internationalisme" est donc bien du registre de la solidarité universelle et se construit bel et bien entre des communautés closes de travailleurs organisés en nations. Il ne s’agit pas d’une solidarité transnationale qui couperait au travers de ces catégories ce que Marx écrivait dès 1848 avec Engels dans le Manifeste du Parti Communiste :
"Le prolétariat de chaque pays doit naturelle Le prolétariat de chaque pays doit naturellement en finir avec sa propre bourgeoisie"
Marx voyait donc dans les travailleurs immigrés comme un problème plus qu’une solution. Car ces derniers se trouvent alors pris en étau entre deux blocs nationaux, auxquels ils n’appartiennent qu’imparfaitement. Les travailleurs immigrés étaient plus un un problème, voire un obstacle compte tenu de la faiblesse passée, mais aussi actuelle du mouvement communiste.
Le gauchisme contemporain du capital organise volontairement exploite un sentiment de solidarité du mouvement communiste en organisant une confusion autour du mot d'ordre historique du mouvement communiste "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous" et du concept "internationalisme". Or selon les textes des deux auteurs, la définition marxienne de ce concept "internationalisme" ne signifie pas négation de la notion de "nation" et donc des identités culturelles, et des spécificités historiques de chaque communauté humaine, chaque classe sociale des différends pays. Il s'agit donc d'une solidarité inter "nationale", entre "nation" socialiste. Marx accepte donc la nation comme entité historique substantielle. Il a de l'organisation du monde une vision internationaliste et non "cosmopolite" du gauchisme. Car les traditions nationales sont des phénomènes bien réels. Elles reflètent le développement économique de la société, le niveau des relations entre les classes à diverses périodes, et sont propres à chaque pays. Il est aujourd'hui, évident que les traditions et le niveau de développement diffèrent d'un pays de grands centres impérialiste, comme la France, qu'un pays de la péninsule arabique, où perse. Ce qui préoccupait Marx c'était les pays européens, la France, l'Angleterre, l'Allemagne et la Russie. Pour Marx, ce qui était déterminant du point de vue communiste, ce n'est pas le droit de chaque groupe à former un état national autonome indépendant. Ce qui importait à Marx, comme cela devrait être le cas pour tout vrai communiste, c'est la recherche d'une société fraternelle et égalitaire que seul le communisme peut satisfaire. Cet espoir ne peut qu'être satisfait que dans le cadre du communisme qui devrait primer sur tout le reste, et surtout sur une démagogie gauchiste imbécile. Engels écrivait à Bernstein en 1886 :
"Nous avons à collaborer avec le prolétariat européen occidental et nous devons subordonner cet objectif à tous les autres".
Source: voir pièce jointe.
Cette position n'est pas du chauvinisme occidental ni du "social chauvinisme", ni du racisme... C'est une identification aux intérêts supérieurs du prolétariat international. Car comme l'expliquait Engels, quand celui-ci se libèrera, tout les prolétaires de la planète auront l'espoir de vivre enfin libres. C'est exactement à la lettre près la position éternelle de PLATEFORMEJAUNE!
Cette reconnaissance de cet état de fait n'implique pas pour autant une adhésion politique au nationalisme bourgeois, une idéologie qui veut faire croire qu'il y aurait communauté d'intérêts entre exploiteurs et exploitée partageant la même identité culturelle. En ce sens, nous rejetons le patriotisme et/ou le nationalisme bourgeois. Dans la phase inférieure du communisme subsiste l'État prolétarien qui n'est rien d'autre que l'expression d'une dictature de classe sur une autre. Un État prolétarien conserve ses frontières et défend les intérêts d'une "patrie" devenue socialiste: c'est-à-dire une patrie où règne l'abolition de toutes formes de domination économique et d'exploitation. Le drapeau de la patrie socialiste n'est pas "tricolore", mais "rouge" pour être claire et lever toutes formes de suspicion malsaine. Le programme de cette "patrie" est "communiste". Une fédération d'états socialistes pourrait être l'expression d'une solidarité internationaliste dans la phase inférieure du communisme.
Elle se défend par les armes contre la très prévisible réaction bourgeoise "internationale". On est donc très loin de l'ouverture des frontières à tout va prôner par les sectes gauchistes qui fond une confusion entre la phase inférieure du communisme et la nécessaire conservation d'un État, et sa phase supérieure dont on est à des années-lumière...
On ne va donc certainement pas prôner l'arrivé de dizaines de millions d'immigrés, d'un sous-prolétariat, imbibé de préjugés religieux et réactionnaires, opposés au socialisme, de pays qui n'ont pas connu la même histoire sociale du prolétariat européen, et en particulier celui du prolétariat français qui bénéficie d'une mémoire forte des crises révolutionnaires du siècle dernier, de la révolte des canuts de Lyon, de la commune de paris jusqu'à mai 68... Car l'unité de la classe ouvrière ne pourra pas se faire sur la base d'une adhésion à des nationalismes arabes ou autres, à un soutien à des régimes semi-féodaux réactionnaires, encore moins à une religion de Bédouins esclavagistes du 7e siècle de la péninsules arabique. L'unité de la classe ouvrière ne pourra que se faire que sur la base du dépassement de la démocratie bourgeoise, le communisme. Ce programme n'est pas négociable que ce soit avec la petite bourgeoisie, où avec le lumpen prolétariat qui a toujours été l'armée de réserve du capital pour réprimer toutes velléités révolutionnaires de notre classe sociale.
Charge au prolétariat français de mettre un terme à la domination politique de sa propre bourgeoisie française en France, mais aussi à son ordre colonial qui condamne à l'enfer de l'immigration des centaines de millions d'Africains, afin qu'ils puissent vivre enfin dignement dans leur propre pays. Charge à la classe ouvrière organisée d'aider les Africains à construire leur propre organisation communiste. Car chacun comprend que la solution n'est pas pour des centaines de millions d'africains de venir s'expatrier en France, pas plus que pour le milliard de Chinois... Défendre cette thèse communiste n'est évidemment donc ni du racisme, ni de la xénophobie: Nous sommes dans la continuité des motions votées par le congrès de la II° Internationale socialistes, publiées ci-après, votés par Lénine et Rosa, par la motion votée par le congrès de la CGTU, scission de gauche de la CGT, (ci-joint avec ce mail), avant sa triste dégénérescence stalinienne où cohabitait marxiste et anarchiste. Nous sommes dans la continuité des positions et analyses des fondateurs du socialisme scientifique, qui est tout sauf une religion de curées rouges. La CGTU revendiquait un contrôle ouvrier de l'immigration. RAPPORTS SUR LA MAIN-D'ŒUVRE ÉTRANGÈRE. III CONGRES DE LA CGTU du 26 au 31 aout 1925. Quelques extraits saisis manuellement avec soin:
Les organisations syndicales, et en particulier la C.G.T.U doivent lutter pour que les courants migratoires ne soient pas laissés sous la seule influence capitaliste et travailler pour resserer les liens de solidarité entre les travailleurs de tous les pays employés en France.
En France, le patronat, mis en goût par l'introduction justifiée après la guerre de millions d'ouvriers nouveaux, accuentue sa manoeuvre. Il tente de garnir surabondament le marché du travail français, de provoquer le chômage et par ce moyen de briser les revendications prolétariennes.
La CGTU en demandant la règlementation de la M.O.E, c'est à dire l'entrée de la quantité d'ouvriers nécessaires et justifiés au moyen d'un contrôle des syndicats ouvriers, prétends s'opposer à la manoeuvre patronale.
SOURCE: bulletin mensuel de la Confédération générale du travail unitaire
Aujourd'hui, tout comme feu la C.G.T.U, encore une fois, nous prônons un contrôle ouvrier des flux migratoires avec le concours des organisations syndicales. Charge au mouvement communiste de tenter de diffuser le programme socialiste auprès des populations immigrées sans faire de démagogie imbécile et de concessions aux préjugés réactionnaires, et notamment d'ordre religieux. Être communiste c'est encore pour la une n-ième fois proclamer ouvertement son athéisme et ne pas masquer son opposition politique à toutes les religions, ne pas s'interdire de critiquer les religions. L'islam n'échappe pas à cette règle.
Faut-il rappeler encore une fois que les mêmes sectes gauchistes qui crient au loup dès que l'on soulève la question de l'immigration d'un point de vue ouvrier, ont été et restent consciemment bien absents de la lutte des mouvements panafricains pour la libération sociale de l'Afrique en s'abritant derrière un "purisme" de mauvais aloi... Bref une bande de gros hypocrites ... qui veulent en réalité conserver les miettes que leur concède l'impérialisme de leur propre bourgeoisie bien nationale et rester ainsi les éternels opposants formels à l'ordre social existant qui condamne des milliards d'êtres humains à la misère et la déchéance. Nous concernant, nous prônons une révolution communiste en France dans l'espoir de l'étendre ensuite sur toute la planète, et notamment en Afrique, car nous faisons le pari que la France est le maillon faible du capitalisme du 21° siècle avec la classe ouvrière la plus consciente. Cela ne signifie pas pour autant que nous ne sommes pas opposés aux mesures inhumaines que prévoit l'actuel projet de loi en discussion au parlement envers les travailleurs immigrés: suppression de l'AME, des allocations familiales, etc. Mais de toute façon, ce ne sont pas les jérémiades des sectes gauchistes gravitant autour de LFI, à la recherche d'une éternelle "révolution citoyenne" par les urnes bien chimérique, qui vont changer la donne pour les travailleurs immigrés et pour les peuples africains condamnés à survivre avec un dollar par jour... Le seul espoir pour sortir de cet enfer serait une irruption révolutionnaire réelle du prolétariat européen et en particulier en France pour mettre un grand coup de balai à ce foutoir.
Auteur JEAN GILLOT PLATEFORMEJAUNE
Le groupe gauchiste REVOLUTION PERMANENTE des beaux quartiers à encore frappé fort. CONTRIBUTION D'UN CORRESPONDANT DE PLATEFORMEJAUNE QUI SOUHAITE CONSERVER L'ANONYMAT
De quelques réflexions que m'inspirent sur le coup, ces revendications hallucinantes avancées par RP...
En prenant la défense de la polygamie et de l'établissement de certificats de virginité, RP nous offre l'éclatante démonstration que le bolchevisme fut le radicalisme jacobin d'une révolution bourgeoise à venir, dans les pays du capitalisme sous développé, et ce, à l'ère de l'impérialisme. Appliqué dans le cadre d'une puissance industrielle occidentale, l'idéologie léniniste montre rapidement ses limites et se dresse tel un obstacle devant le prolétariat, en entretenant la plus parfaite des confusions. C'est ce que nous allons démontrer.
I/ Du leninisme en Russie...
Dans la Russie des tsars ou les minorités ethniques et religieuses se voient persécutés par un pouvoir dans lequel l'église Orthodoxe associée à Nicolas II, s'opposent fermement aux exigences d'une paysannerie avide de réforme agraire, conflictualiser au nom du prolétariat toutes les oppositions à l'absolutisme en quête de l'application de droits bourgeois élémentaires, tel que le fait Lenine, s'explique parfaitement.
Peu importe alors que les musulmans réclament je ne sais quelle revendication réactionnaire telle la polygamie ou encore le certificat de virginité. La double oppression qu'ils subissent en tant que paysans privés de terres et minorité religieuse écrasée, explique leur fuite dans une foi, expression de leurs souffrances et d'une radicalité contre le pouvoir en place. Il en va de même pour les Juifs alors en proie aux pogroms, et de toutes les victimes de l'autoritarisme médiéval aux commandes du pays.
L'histoire est ainsi faite qu'à l'aube du XX ème siècle, c'est au prolétariat de prendre en charge la tâche historique à laquelle une bourgeoise nationale trop effrayée à l'idée de mettre en branle les légions ouvrières contre la domination du Capital occidental, a renoncé, pour s'accommoder de son modeste sort, quitte à ne pouvoir se libérer de l'entrave d'un corset sociétal moyenâgeux,
Libérer le paysan du propriétaire foncier en lui garantissant le droit d'exploiter son propre lopin de terre, doit décupler la production agricole et permettre un essor considérable de la production industrielle. Cette perspective qui ferait de la Russie l'égale des puissances occidentales et l'amélioration du niveau de vie des masses qu'elle suppose, offre la meilleure des garanties quant à l'évaporation progressive des lubies réactionnaires religieuses dont l'épanouissement repose sur le terreau de la misère la plus crasse, et augure la lutte pour le Socialisme.
Il n'y a pas lieu dans ce débat de s'interroger sur la classe sociale qui se doit d'assumer le pouvoir dans ces circonstances particulières ou le prolétariat a endossé le rôle que l'histoire réserve à la bourgeoisie, c'est un autre sujet. L’essentiel à retenir est que le bolchevisme même s’il s’appuie sur la classe ouvrière, mène alors dans la Russie arriérée une lutte fondamentalement interclassiste.
II/ Son application dans les centres impérialistes...
C'est muni de ce même corpus idéologique que le gauchisme sévit dans l'Occident capitaliste ou la question des droits démocratiques bourgeois se pose d'une toute autre façon.
La société dans laquelle nous évoluons offre une égalité formelle à tous ses membres, minorités comprises. L'inégalité de traitement ressenti par les femmes, les musulmans, les étudiants, les aveugles, les sourds et muets, les unijambistes, les disciples de la secte Moon, qu'elle soit réelle ou non, ne peut trouver d'issue dans le cadre des rapports de production bourgeois.
En effet, la propriété privée des moyens de production et l'existence des classes sociales qu'elle porte inexorablement dans ses flancs, est le produit suranné de sociétés de pénuries ou l'aiguillon de la concurrence favorise irrémédiablement le plus fort au détriment du plus faible, dans un environnement ou l'élévation de la production reste vitale pour l'existence du genre humain.
Pourtant, le Capitalisme contrairement aux sociétés de classe qui l'ont précédé offre cette particularité, qu'il pousse la majorité des habitants de cette planète dans le dénuement le plus complet, non pas pour cause de sous production chronique, mais au contraire parce qu'il produit de trop ! Cette apparente contradiction démontre à tout jamais que comme rapport social, le capitalisme a désormais sa place dans le musée des antiquités.
Sa survie ne peut générer qu'une exploitation de la main d'œuvre toujours plus vil et s'appuyer sur nos divisions pour ainsi alimenter de nouvelles oppressions. Dans ce contexte précis, la classe ouvrière doit revendiquer sa dictature de classe, et à défaut d'une prise de conscience nécessaire, limiter les dégâts en s'opposant à toute tentative d'une bourgeoisie aux abois de dissoudre le socle des droits démocratiques, sur lequel comme classe alors progressiste, elle s'était élevée.
La remise en cause du blasphème, les largesses accordées à différents cultes ainsi qu'aux fanfaronnades obscurantistes, sont devenus l'apanage de toutes les fractions bourgeoises, quand bien même quelques circonstances liées aux intérêts divergents que chacune d'entre elles défend, s'opposent momentanément à cette dérive. L’antiracisme est devenu religion d’État, pendant que la nomination d’Assa Traore comme possible personnalité de l’année par le très respectable « Time », confirme que gauchisme et Capital s’arrachent les mêmes idoles. La laïcité, dernier rempart contre la volonté affichée par la bourgeoisie d’organiser la société sur des critères communautaristes de « race » et de religion – une véritable machine de guerre contre la lutte de classe - se voit menacée par un front unique s’étendant de l’extrême gauche française aux ultra-libéraux américains. La croissance du populisme devant laquelle pleurnichent Besancenot et Macron, confirme que la classe ouvrière consciente du danger qui la menace, ne trouve plus de représentation à gauche de l’échiquier politique.
Ces faits indiscutables se trouvent concentrés dans les deux revendications avancées par RP dans cette publication hallucinante, qui si elle trouvait un écho dans les masses, réserveraient aux femmes de ce pays un statut similaire à celui dont elles disposent au Pakistan ou en Afghanistan. On ne peut trouver meilleure exemple de la faillite absolue du léninisme appliqué au cœur des puissances impérialistes.
AUTEUR: UN CORRESPONDANT ANONYME DE PLATEFORMEJAUNE
POSITION DE LA 2 EME INTERNATIONALE SOCIALISTE SUR L’IMMIGRATION (signé par Lénine et Rosa …)
Résolution du Congrès de la IIe Internationale approuvée à l’unanimité, Stuttgart, août 1907 :
L'immigration et l’émigration des travailleurs sont des phénomènes aussi inséparables du capitalisme que le chômage, la surproduction, la sous consommation : elles sont souvent l’un des moyens dont le capitalisme dispose pour réduire la part des travailleurs dans les produits de leur travail et prennent parfois des proportions anormales par suite de persécutions politiques, religieuses ou nationalistes. Le Congrès ne peut considérer comme des moyens d’écarter le danger éventuel dont l’émigration et l’immigration menacent la classe ouvrière, ni les mesures exceptionnelles quelconques, économiques ou politiques, parce qu’elles sont inefficaces et essentiellement réactionnaires, ni spécialement une restriction de la libre circulation, ni une exclusion des individus appartenant à des nationalités ou à des races étrangères.
Par contre, le Congrès déclare qu’il est du devoir de la classe ouvrière organisée de s’opposer à la dépression fréquente de leur niveau de vie par suite de l’importation en masse de travailleurs inorganisés; il déclare de même qu’il est de leur devoir d’empêcher l’importation ou l’exportation des sarrazins.
Le Congrès reconnaît les difficultés créées dans beaucoup de cas pour le prolétariat par l’immigration en masse d’ouvriers inorganisés, habitués à un niveau de vie inférieur, et originaires principalement de pays agraires ou à économie familiale, ainsi que les dangers provoqués par certaines formes de l’émigration; Il considère, du reste, en se plaçant au point de vue de la solidarité prolétarienne, l’exclusion d’individus de nationalités ou de races déterminées comme une mesure inadmissible dans ce but ;
Par ces motifs, il préconise les mesures suivantes :
I. Dans les pays d’immigration :
· 1) Défense de l’importation d’ouvriers à contrats qui les empêchent de disposer librement de leur force de travail et de leurs salaires;
· 2) Protection légale par l’introduction d’une journée normale de travail, d’un salaire minimum, de la suppression du sweating system et de la réglementation du travail à domicile, d’une surveillance sévère des conditions hygiéniques et des habitations;
· 3) Suppression de toutes les restrictions qui excluent et rendent plus difficiles à des nationalités ou des races déterminées, le séjour dans un pays, la jouissance des droits sociaux, politiques et économiques et facilités données pour la naturalisation;
· 4) Pour les syndicats de tous les pays, les principes suivants seront d’application générale :
o 1)Accès sans restriction des ouvriers émigrants dans les syndicats de tous les pays;
o 2)Facilité d’accès par la fixation d’une cotisation raisonnable;
o 3)Passage gratuit d’une organisation nationale dans une autre, sous condition complète des obligations envers l’organistion nationale;
o 4)Création d’un cartel syndical international qui déterminera une réglementation précise et conforme à ces diverses prescriptions et assurera l’exécution des présents principes et mesures;
o 5)Aide en faveur des organisations syndicales des pays où l’émigration se produit principalement;
II. Dans les pays d’émigration :
· 1)Propagande syndicale active;
· 2 Renseignements donnés avec publicité sur la véritable situation des conditions du travail dans les pays à immigration;
· 3)Accord intime des syndicats des pays d’émigration et d’immigration afin d’aboutir à une action commune au sujet des questions d’émigration et d’immigration;
· 4)Attendu qu’en outre, l’émigration des travailleurs est souvent stimulée artificiellement par des compagnies de chemins de fer et de navigation, par des spéculateurs terriens et d’autres entreprises d’escroqueries, par des promesses fausses et mensongères, le Congrès demande : Surveillance des agences de navigation et des bureaux d’émigration, éventuellement mesures légales et administratives contre ceux-ci, afin d’empêcher que l’émigration soit organisée dans l’intérêt d’entreprises capitalistes;
III. Réglementation nouvelle de l’industrie des transports, spécialement par navires. Surveillance de l’exécution des règles admises par des inspecteurs avec pouvoirs discrétionnaires, à choisir parmi les ouvriers organisés des pays d’immigration et d’émigration;
Mesures préventives en faveur des émigrants à leur arrivée, afin qu’ils ne soient pas livrés à l’exploitation des parasites du capitalisme (corsaires du capitalisme). Comme le transport des émigrants ne peut être réglé légalement que sur une base internationale, le Congrès charge le Bureau socialiste international de préparer des propositions pour la réglementation nouvelle de cette matière, dans lesquelles on fixera la disposition et l’installation des navires, ainsi que le cube d’air minimum par passager, et on donnera une importance spéciale à ce que les émigrants traitent de leur passage directement avec les entreprises de transports sans intervention d’intermédiaires quelconques. Ces propositions seront communiqués aux diverses directions des Partis socialistes dans le but d’en amener l’application législative et de les faire servir à la propagande.
Conférence internationale des secrétaires de centrales syndicales, tenue à Christiana, les 15 et 16 septembre 1907
Le journal des correspondances, numéro 12, décembre 1907, pp. 154-155.
La conférence condamne les ouvriers ou les groupes d’ouvriers qui, en cas de conflit, se rendent aux pays où les ouvriers sont en lutte, y prennent la place des grévistes ou lock-outés. Les patrons capitalistes pratiquant maintenant cette méthode d’aller trouver des ouvriers traîtres dans les autres pays, la conférence recommande donc aux représentants des organisations syndicales d’y attirer l’attention des Centres nationaux des pays respectifs et d’y proposer de publier les noms des traîtres à l’étranger pour y trahir leurs frères de travail (...)
(...) La conférence recommande ensuite que les députés socialistes de tous les pays, où il y a des députés socialistes, soumettent au Parlement des lois empêchant l’exportation des sarrazins (...).
K. Kautsky, Le programme socialiste, 1909.
(Pierre Saly, Alice Gérard, Céline Gervais, Marie-Pierre Rey, Nations et nationalismes, Armand Colin, Paris, 1996, p. 243.)
Pour les ouvriers des pays qui jouissent d’une existence supérieure et de meilleures conditions de travail, où par la suite l’immigration dépasse l’émigration, cet internationalisme cause de nombreux inconvénients et provoque même des dangers. Il est incontestable, en effet, que ces ouvriers qui occupent une situation élevée sont gênés dans leur lutte par la concurrence d’immigrants besogneux et sans force de résistance.
Dans certaines circonstances, cette concurrence, comme la rivalité des capitalistes appartenant à des nations différentes, peut envenimer les antagonismes nationaux; éveiller la haine nationale des travailleurs contre les prolétaires étrangers. Mais la lutte des nationalités qui dans les sphères bourgeoises est un phénomène constant ne peut être que passagère parmi les prolétaires.
Tôt ou tard, ceux-ci sont obligés de reconnaître, sinon par une autre voie, du moins au prix de cruelles espérances, que l’immigration de forces de travail peu coûteuses, provenant de régions arriérées, dans des pays économiquement avancés, est aussi nécessairement liée au mode de production capitaliste que l’introduction des machines, du travail de la femme et de l’enfant dans l’industrie. Cette immigration ne peut pas plus être empêchée que ces deux derniers phénomènes.
Le mouvement ouvrier d’un pays avancé souffre encore à un autre point de vue de l’état arriéré des travailleurs dans les pays étrangers : le degré d’exploitation que tolèrent ces derniers fournit aux capitalistes de la première nation un excellent prétexte, et même une raison solide de résister aux efforts des prolétaires pour améliorer leurs conditions de travail au moyen de la législation ou de ??bres?conventions. D’une façon ou de l’autre, les ouvriers qui demeurent dans le pays comprennent que les progrès de leur lutte dépendent beaucoup des progrès de la classe ouvrière dans les autres pays. Si au commencement ils ressentent quelque mauvaise humeur contre les travailleurs étrangers, ils finissent par se convaincre qu’il n’est qu’un moyen efficace de remédier aux effets néfastes du peu de développement de l’étranger : il faut mettre un terme à cette infériorité. Les ouvriers allemands ont les meilleures raisons de souhaiter que les travailleurs slaves et italiens obtiennent à l’étranger comme dans leur patrie des salaires plus élevés et des journées plus courtes, et, s’il est possible, ils doivent agir en ce sens. Les ouvriers anglais ont le même intérêt vis-à-vis des travailleurs allemands ou autres, les américains vis-à-vis des européens. L’étroite dépendance où se trouve la lutte de classe menée par le prolétariat d’un pays à l’égard des luttes de classe des autres pays conduit nécessairement à une union étroite des fractions prolétariennes des différentes nations.
Les vestiges d’isolement national, de haine nationale, empruntés à la bourgeoisie par le prolétariat, disparaissent de plus en plus. La classe ouvrière se libère de plus en plus des préjugés nationaux. L’ouvrier apprend de plus en plus à reconnaître et à apprécier dans son compagnon de travail, quelle que soit d’ailleurs la langue qu’il parle, le compagnon de lutte, le camarade.
Le IIIe Congrès de l’ISR, Résolution sur l’immigration
La Vie Syndicale, juin-juillet 1924, numéro 14.
(...) En conséquence, le IIIe Congrès estime qu’il est nécessaire de réaliser pratiquement les propositions ci-après : sur le terrain internationale : création d’un Service international d’émigration ayant comme attribution :
· a) Centralisation des renseignements et statistiques concernat l’émigration et l’immigration internationales.
· b) Assurer la liaison entre les différentes centrales.
· c) Lutter contre l’importation et l’exportation des briseurs de grève.
· d) Faire parvenir au bureau exécutif de l’ISR tous renseignements et documents permettant la mise en action dans le mouvement syndicaliste révolutionnaire international du courant migratoire au profit du prolétariat.
Le Congrès mondial des Migrations, Fédération Syndicale Internationale et Internationale Ouvrière Socialiste
Propositions adoptées par le Congrès La Voix du Peuple , juillet-août 1926, numéro 72. Préambule.
Le Congrès mondial des Migrations, convoqué par la F.S.I. et par l’I.O.S., tenu à Londres, du 22 au 25 juin 1926, définit comme suit son attitude vis-à-vis des problèmes de l’immigration :
L’évolution capitaliste tend à une intensification toujours croissante des forces productrices, laquelle a pour contre-coup une réduction de la main-d’oeuvre nécessaire pour fabriquer une quantité donnée d’articles. L’extension des marchés distributeurs n’a pas marché de front avec cette accélération de la production. Il en résulte un surcroît de main-d’oeuvre, un chômage de proportions effrayantes qui, surtout dans l’Europe, dûrement atteinte par les suites de la guerre, a frappé même ces Etats industriels dont l’évolution était déjà avancée.
Dans cette situation défavorable du marché du travail, le mouvement d’émigration de travailleurs vers des pays ayant des conditions économiques relativement supérieures, va toujours s’accroissant.
Un motif ultérieur d’émigration est constitué par le penchant toujours présent chez les travailleurs des pays où le niveau de la vie prolétarienne est plus bas de passer vers ceux où il est plus élevé, afin de s’y installer soit pour un séjour passager, soit en permanence. D’ailleurs, les pays qui, en dépit d’un faible développement économique, ont cependant un fort surcroît de population, fournissent un courant perpétuel d’émigrants; et enfin, les oppressions politiques de la classe ouvrière constituent un motif d’émigration toujours renouvelé.
Le déplacement d’un nombre excessif de travailleurs vers des pays d’un développement économique supérieur, encore capables de les recevoir, peut, en certains cas, créer un danger pour les travailleurs de ces Etats, puisqu’on y peut craindre, non sans raison, un abaissement du niveau de la vie et des autres conditions des travailleurs indigènes. Le Congrès ne reconnaît pas dans la tendance, actuellement si marquée, à émigrer des Etats d’une situation économique défavorable, un moyen efficace et durable de surmonter les crises économiques; l’émigration lui paraît plutôt un phénomène résultant inévitablement de l’évolution capitaliste.
L’incapacité du système capitaliste actuel d’amener une solution de la crise économique mondiale s’accuse clairement dans les propositions faites par ses représentants, lesquels, par leurs réactions, ne servent souvent qu’à accentuer la crise.
Le Congrès désire également affirmer sa conviction qu’il est du devoir de tous les gouvernements de pourvoir au règlement des problèmes de la migration de la manière conduisant le mieux à la paix internationale et à la promotion des intérêts conjugués des travailleurs émigrants, ainsi que des travailleurs des pays où les premiers se rendent.
C’est pourquoi le Congrès recommande à l’Internationale syndicale et à l’Internationale Ouvrière Socialiste de nommer une commission mixte qui étudierait les facteurs économiques, sociaux et techniques des migrations et d’en soumettre les résultats à un Congrès ultérieur.
Engels un judéophobe, chritianophobe et pire que tout...un islamophobe "nazi" pour les idéologues gauchistes petits bourgeois qui polluent le mouvement communiste depuis bien trop longtemps...
Déjà au moyen-âge le parallélisme des deux phénomènes s'impose lors des premiers soulèvements de paysans opprimés, et notamment, des plébeins des villes. Ces soulèvements, ainsi, que tous les mouvements des masses au moyen-âge portèrent nécessairement un masque religieux, apparaissaient comme des restaurations du christianisme primitif à la suite d'une corruption envahissante [Note : A ceci les soulèvements du monde mahométan, notamment en Afrique, forment un singulier contraste. L'Islam est une religion appropriée aux Orientaux, plus spécialement aux Arabes, c'est-à-dire, d'une part à des citadins pratiquant le commerce et l'industrie, d'autre part à des Bedouins nomades. Là réside le germe d'une collision périodique. Les citadins, devenus oppulents et luxueux, se relâchent dans l'observance de la "Loi". Les Bedouins pauvres, et, à cause de leur pauvreté, de mœurs sévères, regardent avec envie et convoitise ces richesses et ces jouissances. Ils s'unissent sous un prophète, un Madhi, pour châtier les infidèles, pour rétablir la loi cérémoniale et la vraie croyance, et pour s'approprier, comme récompense, les trésors des infidèles. Au bout de cent ans, naturellement, ils se trouvent exactement au même point que ceux-ci ; une nouvelle purification est nécessaire ; un nouveau Madhi surgit ; le jeu recommence. Cela s'est passé de la sorte depuis les guerres de conquête des Almoravides et des Almohades africains en Espagne jusqu'au dernier Madhi de Khartoum qui bravait les Anglais si victorieusement. Il en fut ainsi, ou à peu près, des bouleversements en Perse et en d'autres contrées mahométanes. Ce sont tous des mouvements, nés de causes économiques, bien que portant un déguisement religieux. Mais, alors même qu'ils réussissent, ils laissent intacts les conditions économiques. Rien, n'est changé, la collision devient périodique. Par contre, dans les insurrections populaires de l'occident chrétien, le déguisement religieux ne sert que de drapeau et de masque à des attaques contre un ordre économique devenu caduc ; finalement cet ordre est renversé; un nouveau s'élève, il y a progrès, le monde marche.], mais derrière l'exaltation religieuse se cachaient régulièrement de très positifs intérêts mondains. Cela ressortait d'une manière grandiose dans l'organisation des Taborites de Bohème sous Jean Zizka, de glorieuse mémoire ; mais ce trait persiste à travers tout le moyen-âge, jusqu'à ce qu'il disparaît petit à petit, après la guerre des paysans en Allemagne, pour reparaître chez les ouvriers communistes après 1830. Les communistes révolutionnaires français, de même que Weitling et ses adhérents, se réclamèrent du christianisme primitif, bien longtemps avant que Renan ait dit : "Si vous voulez vous faire une idée des premières communautés chrétiennes, regardez une section locale de l'Association internationale des travailleurs."[6]
Source: Contributions à l'histoire du christianisme primitif. - Engels
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