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La Démocratie Athénienne : Héritage Esclavagiste et Illusions Modernes

Dernière mise à jour : 13 juil.



Toutes les tendances politiques inféodées à la bourgeoisie, de l'extrême droite à la gauche et l'extrême gauche du capital, réformiste, néo-bolchevique contemporaine (stalinophile et trotskiste), libertaire, se réclament de la démocratie comme modèle idéal de gouvernance. Cette adhésion mystique et religieuse commune mérite d'être examinée à la lumière des fondements historiques de la démocratie elle-même, en particulier la démocratie athénienne. Cet article propose une analyse documentée de cette période historique, en s'appuyant sur des sources académiques, ainsi qu'une réflexion critique sur les alternatives contemporaines proposées par le groupe PLATEFORMEJAUNE.COM.

 

Les tendances bourgeoises et le mythe de la démocratie

 

Il ne s'agit pas ici de mettre sur le même plan la nature profondément réactionnaire et néo-fasciste de la figure Marine Le Pen avec d'autres tendances politiques inféodées à la bourgeoisie à des degrés divers, ne sont pas de  même nature. Bien évidemment, Lutte ouvrière malgré ses tares originelles est clairement dans notre camps social. Ce préléminaire se veut lever toute équivoque où interprétation malsaine. Il est crucial de noter que l'organisation trotskiste Lutte Ouvrière évoque dans son narratif traditionnel le concept de "démocratie ouvrière" sans en préciser clairement les contours, restant ainsi dans le vague et l'abstraction. Cette organisation se revendiquant de l'héritage du bolchevisme, qui avait, rappelons-le, écrasé par une violence extrême toute tentative d'émergence d’un véritable pouvoir ouvrier. En réalité, pour ces militants, la "démocratie ouvrière" se traduirait dans les faits par la dictature d’un  parti, et plus particulièrement par la domination d'une élite de bureaucrates éclairés. Ainsi, loin de représenter un véritable pouvoir prolétarien, cette conception reste enfermée dans un cadre autoritaire et centralisé, niant les principes de l’autogestion et de la participation directe que prônent des courants révolutionnaires tels que ceux de PLATEFORMEJAUNE.COM. Nous invitons nos lecteurs à lire nos divers articles critiques du trotskisme, mais aussi celles qui concernent LUTTE OUVRIERE, sur notre blog.

 

Quelques déclarations contemporaines concernant la "démocratie"

 

Marine Le Pen : " Nous mettrons en place une démocratie de proximité où la voix de chacun sera prise en compte notamment grâce au referendum, à l’initiative du chef de l’Etat, j’en prévois, et je respecterai leurs résultats, ou à l’initiative des citoyens eux-mêmes, mais aussi grâce à une meilleure représentation de toutes les sensibilités politiques à l’Assemblée nationale via la proportionnelle. "

 

 

Jean-Luc Mélenchon : «  L’heure est arrivée que ceux qui croient en la démocratie franchissent une nouvelle étape pour rompre cette spirale inacceptable. Nous devons mettre un système économique injuste, inefficace et insoutenable au service de la vie et sous le contrôle démocratique des citoyens. Nous avons besoin d’institutions au service des libertés publiques et des droits sociaux, qui sont la base matérielle même de la démocratie. Nous avons besoin d’un mouvement populaire, souverain, démocratique, qui défende les meilleures conquêtes de nos grands-mères et de nos grands-pères, de nos pères et de nos mères, et puisse léguer un ordre social juste, viable et soutenable aux générations futures » https://melenchon.fr/2018/04/14/maintenant-le-peuple/

 

Lutte Ouvrière : « Par contre, l'existence d'une démocratie réelle dans les rangs ouvriers serait un facteur d'une importance considérable, car à partir du moment où il existera des groupes fascistes agissant publiquement, une lutte anti-fasciste efficace ne pourra être que le fait de la classe ouvrière tout entière, et une telle lutte ne peut se concevoir que sous le drapeau de la démocratie ouvrière. »

 

 

Origines et Structure de la Démocratie Athénienne


Les Réformes Fondatrices

Solon et ses réformes

Solon, législateur athénien renommé, initie au VIe siècle av. J.-C. des réformes cruciales pour apaiser les tensions entre riches et pauvres. En 594 av. J.-C., il abolit l'esclavage pour dette et instaure des réformes économiques et politiques qui posent les bases de la participation citoyenne. Christian Meier, dans Athenian Democracy in the Age of Demosthenes (1991), souligne que "les réformes de Solon ont ouvert la voie à une participation politique plus large, réduisant ainsi les tensions internes de la cité" [1].

Clisthène et la réorganisation des tribus

Au début du VIe siècle av. J.-C., Clisthène poursuit l'œuvre de Solon en réorganisant la société athénienne par les réformes "clisthéniennes". Il divise la population en "dèmes" et "tribus", brisant les anciennes structures claniques et favorisant une citoyenneté plus égalitaire. Mogens Herman Hansen, dans The Athenian Democracy in the Age of Demosthenes, affirme que "Clisthène a été déterminant dans la brisure des lignées aristocratiques et la promotion d'une nouvelle vision de la citoyenneté" [2].

L’Âge d’Or de la Démocratie Athénienne

Périclès et le Discours Funèbre

Le "Discours funèbre" de Périclès, rapporté par Thucydide dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse, demeure une défense emblématique de la démocratie athénienne. Périclès y proclame que, contrairement aux sociétés oligarchiques, la constitution athénienne favorise la justice et l'égalité grâce à la participation citoyenne aux affaires publiques [3].

Exclusions et Contradictions


Les Femmes, Métèques et Esclaves


Malgré son idéalisation, la démocratie athénienne repose sur l'exclusion. Femmes, métèques (étrangers résidant à Athènes) et esclaves sont privés de participation politique. Moses I. Finley, dans Démocratie antique et démocratie moderne (1973), observe que "la démocratie athénienne était un club exclusif réservé aux citoyens mâles, un fait souvent ignoré dans les célébrations modernes de ce système" [4].


Martin Ostwald, dans From Popular Sovereignty to the Sovereignty of Law (1986), déclare que "l’exclusion des femmes, des métèques et des esclaves n’était pas seulement formelle mais profondément ancrée dans les structures sociales et culturelles de l’époque" [5]. Aristote, dans sa Politique, précise que la citoyenneté se définit par la participation active aux fonctions publiques et aux tribunaux, excluant ainsi une large part de la population [6].

L’esclavage : Pilier Économique de la Démocratie Athénienne

Le Rôle Central des Esclaves

L'économie athénienne dépendait fortement de l'esclavage. Les esclaves travaillaient dans les champs, les mines et les foyers. Paul Cartledge, dans Ancient Greek Political Thought in Practice (2009), note : "L’économie athénienne était impossible sans le travail des esclaves, un fait que les Athéniens eux-mêmes reconnaissaient" [7]. Paulin Ismard, dans La démocratie contre les experts (2015), renforce cette idée : "L’esclavage est intrinsèquement lié à la démocratie athénienne" [8].


L'esclavage était omniprésent dans la cité athénienne et représentait le fondement économique sur lequel reposait cette démocratie. Les esclaves étaient capturés lors des guerres ou achetés. Ils se voyaient imposer des tâches variées, allant du travail domestique aux travaux agricoles et artisanaux.


Paul Cartledge, dans son étude Ancient Greek Political Thought in Practice (2009), explique : "L'économie athénienne ne pouvait fonctionner sans l'apport constant et massif de main-d'œuvre esclave" [8]. Cette dépendance à l'esclavage est soulignée par Paulin Ismard dans La démocratie contre les experts (2015), qui affirme que "l'esclavage est constitutif de la démocratie athénienne" [9]. L’historienne Claude Mossé écrit également : "L'esclavage est la condition sine qua non de la démocratie athénienne" [10].


Lorsque Périclès vantait les mérites de la démocratie athénienne, il omettait souvent de mentionner combien cette démocratie reposait sur les travaux des esclaves. Dans The Birth of Politics: Eight Greek and Roman Political Ideas and Why They Matter (2015), Melissa Lane note que "l’idéal démocratique de participation et de liberté des citoyens était rendu possible par l’exploitation systématique des non-citoyens" [11].


Le rôle des esclaves publics dans l'administration de la cité


Les esclaves n'étaient pas uniquement confinés aux travaux privés ; ils jouaient également un rôle crucial dans l'administration publique. Les esclaves publics, ou "démiourgoi", étaient intégrés à des tâches administratives essentielles, allant de la gestion financière à la maintenance de documents publics, en passant par la surveillance et l'application de l'ordre.


Robin Osborne écrit dans Athens and Athenian Democracy (2010) : "Les esclaves publics maintenaient un paradoxe au cœur de la démocratie athénienne : la cité se reposait sur eux pour fonctionner efficacement tout en les excluant totalement de la sphère politique" [12]. Les esclaves publics jouaient un rôle important dans l'administration de la cité, mais étaient exclus de la citoyenneté, illustrant ainsi une contradiction majeure.

Les Esclaves Publics et leurs Fonctions

Les esclaves publics, ou "démodices", avaient des responsabilités clés dans l'administration publique d'Athènes. Ils étaient secrétaires, scribes, commis aux magistrats, voire membres des forces de police. Robin Osborne, dans Athens and Athenian Democracy (2010), souligne : "Les esclaves publics maintenaient paradoxalement la démocratie athénienne en fonction tout en étant exclus de toute participation politique" [9]. Leur rôle crucial révèle un paradoxe fondamental : la démocratie athénienne reposait sur le travail de ceux qu'elle opprimait.

La Cité et ses esclaves : Paulin Ismard explore les ombres de la démocratie athénienne



Analyse de l'ouvrage

L'ouvrage de Paulin ISMARD, intitulé "La Cité et ses esclaves", explore en profondeur le lien intrinsèque entre l'émergence de la démocratie et l'institution de l'esclavage dans la Grèce antique. Il décortique le statut de l'esclave, son rôle économique et sa place dans le système judiciaire athénien, offrant ainsi une perspective novatrice sur le droit de l'esclavage à Athènes.


L'auteur va au-delà de la simple analyse juridique et replace l'esclavage au cœur de l'expérience grecque. Il démontre comment la cité des hommes libres, Athènes, est intrinsèquement façonnée par l'institution esclavagiste. L'imaginaire politique athénien, souvent associé à l'autonomie politique, est en réalité le fruit de cette expérience esclavagiste. C'est à travers le prisme de l'esclavage que la cité définit ses frontières, son rapport au corps, à l'écriture et à la représentation.

L'ouvrage se penche également sur les liens subtils qui unissent l'histoire de l'esclavage antique à notre époque contemporaine. Il interroge l'héritage gréco-romain et la manière dont l'esclavage, condition sine qua non de son développement, a contribué à façonner notre histoire et persiste dans notre modernité.

À travers une série d'essais, l'auteur explore des thèmes tels que le droit du travail, la cybernétique, les formes modernes de représentation politique, en convoquant des auteurs comme Hermann Melville et Aimé Césaire. Il conclut que la configuration athénienne, marquée par l'esclavage, est en quelque sorte toujours la nôtre.

Quelques extraits saisissants :

  • "L'imaginaire politique athénien, auquel nous associons l'expérience de l'autonomie politique, est en effet le produit de l'expérience esclavagiste." (Introduction)

  • "Si nous prétendons aujourd'hui, à tort ou à raison, être les héritiers de l'Antiquité gréco-romaine, en quoi l'esclavage, qui fut la condition même de son développement, a-t-il contribué à écrire une part de notre histoire au point de persister jusque dans notre plus extrême modernité ?" (Introduction)

  • "À travers l'esclavage, la cité pense et donne une forme à ses frontières, et c'est un certain rapport au corps, à l'écriture, ou à la notion même de représentation qui se trouve alors mis au jour." (Introduction)

Ces extraits illustrent la profondeur de l'analyse proposée par Paulin Ismard, qui invite à reconsidérer notre compréhension de la démocratie athénienne et de son héritage dans notre monde contemporain.


Nous sommes donc à des milliards d'année, très loin de la traduction simpliste et vulgaire du grec ancien du terme "demos kratos" comme étant la célèbre croyance à un soit disant "pouvoir au peuple", mais en réalité, depuis ses débuts, il s'agit plutôt d'un système de gestion "démocratique" optimisé des esclaves...

 

La Dénonciation de la Démocratie Bourgeoise : La Critique de

Marx et la Critique du Programme de Gotha

Karl Marx fut un militant ouvrier mais aussi un éminent penseur et théoricien du communisme moderne, avait dans sa jeunesse rédigé une thèse de doctorat sur Démocrite et Épicure, deux philosophes de l'Antiquité grecque, soutenue en 1841, «Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure». En analysant la démocratie bourgeoise, Marx la considère comme un moyen par lequel la classe capitaliste exerce sa domination sur le prolétariat. Dans Critique du programme de Gotha (1875), il soutient que l'égalité politique en apparence dissimule des inégalités économiques et sociales profondes.


Pour Marx, seule la révolution prolétarienne peut abolir l'exploitation et instaurer une société sans classes où l'Etat aura dépéri : "Entre la société capitaliste et la société communiste, se trouve la transformation révolutionnaire de l'une en l'autre. À cela correspond aussi une période de transition politique, où l'État ne peut être rien d'autre que la dictature révolutionnaire du prolétariat" [10].

Nous tenons à souligner notre position selon laquelle nous faisons une distinction claire entre la dictature nécessaire du prolétariat, une classe sociale en évolution de classe en soi à classe pour soi, et les régimes dictatoriaux génocidaires bolcheviques léninistes, ainsi que la dictature exercée par une bureaucratie politique qui s'approprie le pouvoir pour devenir une nouvelle classe exploiteuse et oppresseuse du prolétariat.

Écrits Militaires de Marx

Dans ses Écrits militaires, Marx relève « Lorsque l'énergique Napoléon reprit en mains l'œuvre révolutionnaire en s'identifiant à la révolution — celle même qui avait été étouffée le 9 Thermidor 1794 par la bourgeoisie assoiffée d'argent — lorsque, par vagues successives, il submergea l'Allemagne avec la démocratie, dont il n'avait conservé qu'une seule des faces, comme le dit un auteur français, la société « chrétiennegermanique » fut définitivement ruinée. Napoléon ne fut pas pour l'Allemagne le despote arbitraire que ses ennemis se plaisent à évoquer. Napoléon fut en Allemagne le représentant de la révolution, le propagateur de ses principes, le destructeur de la vieille société féodale. » et poursuit :  « La révolution française développa la démocratie en Europe. La démocratie est une contradiction dans les termes, un mensonge et, au fond, une pure hypocrisie (une théologie, comme diraient les Allemands). Et cela vaut, à mon avis, de toutes les formes de gouvernement. La liberté politique est un simulacre et le pire esclavage possible ; cette liberté fictive est le pire asservissement. Il en va de même de l'égalité politique : c'est pourquoi, il faut réduire en pièces la démocratie aussi bien que n'importe quelle autre forme de gouvernement. Cette forme hypocrite ne doit pas subsister. La contradiction qu'elle recèle doit apparaître au grand jour : ou bien un véritable esclavage, et cela signifie un despotisme non déguisé, ou bien une authentique liberté ainsi qu'une authentique égalité, et cela signifie le communisme. La révolution française a produit ces deux éléments : Napoléon instaura l'un, Babeuf, l'autre. »

 

PLATEFORMEJAUNE.COM : Un Appel à un

 Socialisme Autogestionnaire de Libération

En partant de l'analyse critique de Marx sur la notion de « démocratie », PLATEFORMEJAUNE.COM s'oppose à la vision idéalisée de la «démocratie », ainsi qu'aux régimes fascistes autoritaires, néo-fascistes, et aux régimes passés issus du bolchevisme, pour promouvoir un socialisme autogestionnaire radicalement émancipateur.


Perspective politique de PLATEFORMEJAUNE.COM

Prémisse et Proclamation du Droit Supérieur au Communisme

"Conscients qu'aucune majorité numérique, et à plus forte raison une majorité électorale composée d'électeurs passifs, n'est compétente pour justifier des rapports d'exploitation et de domination politique, nous proclamons, devant la face de la Terre, l'existence d'un droit supérieur et inaliénable inhérent à tout être humain, celui de ne pas être réduit en esclavage. Nous rappelons que le capitalisme est par excellence le rapport social contemporain de l'esclavagisme généralisé à l'ensemble de la planète. Nous affirmons qu'une minorité est en droit de rejeter la légitimité d’une majorité numérique, a fortiori celle d'une majorité électorale, de nature réactionnaire, souhaitant imposer de manière autoritaire un rapport social d'exploitation et de domination politique. Nous proclamons le droit supérieur au communisme pour tout être humain!" [12].

Critique des Falsifications Historiques du Communisme

"Nous sommes pleinement conscients des graves atteintes portées à la vision originelle du communisme et aux précieux enseignements de Marx et Engels par les régimes autoritaires qui se sont revendiqués de leurs théories au cours du 20e siècle, notamment sous les ères staliniennes, léninistes et maoïstes. Néanmoins, nous soutenons fermement que ces détournements historiques ne devraient pas condamner l'humanité à se résigner face à une existence dominée par la servitude universelle inhérente au système capitaliste" [13].


Vision pour une Société Egalitaire et Solidaire


"Notre ambition est de créer un cadre de vie où les besoins fondamentaux de chaque individu sont satisfaits sans coercition, ce qui permet à chacun de s'épanouir et d'accroître son bien-être. Une telle société serait édifiée sur des principes d'égalité et de solidarité, avec une gestion collective de la production au profit de toutes et tous, une répartition des fruits de la production selon le principe 'à chacun selon ses besoins', "et le dépérissement de la division entre travail manuel et intellectuel. La mise en place de ces idéaux est indissociable de notre lutte contre toutes les formes d'asservissement et de suprématie" [14].


Dépasser les Illusions Démocratiques


Renouer avec les idéaux originels du communisme tels qu'imaginés par Marx et Engels implique de dénoncer tous les régimes  qui conservent un rapport social d’exploitation et d’oppression politique, fussent t ils habillé d’une cosmétique « démocratique ». L'analyse de PLATEFORMEJAUNE.COM apporte une perspective révolutionnaire et innovante, faisant écho à des penseurs comme Pierre Rosanvallon, qui considère l'autogestion comme essentielle [16].


Vers une Société Sans Exploitation


Le combat mené par PLATEFORMEJAUNE.COM ne se limite pas aux structures étatiques ou capitalistes actuelles, mais vise une transformation radicale de la société. Ils invoquent un "droit supérieur au communisme", un droit inaliénable de chaque être humain à ne pas être soumis à l'exploitation et à la domination. Cette aspiration ne peut se réaliser que par une participation active et directe des individus dans toutes les sphères de la vie, dépassant les simples mécanismes de représentation électorale.


Conclusion


L'histoire de la démocratie athénienne, idéalisée, révèle des contradictions fondamentales liées à l'exclusion et à l'exploitation, toujours présentes dans les formes modernes de démocratie bourgeoise contemporaine. En prônant un socialisme autogestionnaire, PLATEFORMEJAUNE.COM propose une alternative radicale visant à recentrer le débat sur l’abolition de  toute forme de domination et d'exploitation, en mettant en avant l'égalité réelle et substantielle ainsi que la participation directe et active aux processus de décision. Il ne peut avoir de liberté réelle sans égalité sociale et dans un régime d’exploitation. Dans cette perspective, PLATEFORMEJAUNE appelle les militants du socialisme révolutionnaire à rompre avec cette religion mystificatrice démocratique et se concentrer sur le dépassement de la sainte « démocratie » par un socialisme autogestionnaire.


Notes et Références


[1] Christian Meier, Athenian Democracy in the Age of Demosthenes: Structure, Principles, and Ideology, Macmillan, 1991.

[2] Mogens Herman Hansen, The Athenian Democracy in the Age of Demosthenes: Structure, Principles, and Ideology, Oxford University Press, 1991.

[3] Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse, Livre II.

[4] Moses I. Finley, Démocratie antique et démocratie moderne, Payot, 1973.

[5] Martin Ostwald, From Popular Sovereignty to the Sovereignty of Law: Law, Society, and Politics in Fifth-Century Athens, University of California Press, 1986.

[6] Aristote, Politique.

[7] Paul Cartledge, Ancient Greek Political Thought in Practice, Cambridge University Press, 2009.

[8] Paulin Ismard, La démocratie contre les experts, Seuil, 2015.

[9] Robin Osborne, Athens and Athenian Democracy, Cambridge University Press, 2010.

[10] Karl Marx, Critique du programme de Gotha, 1875.

[11] Karl Marx, Écrits militaires.

[12] PLATEFORMEJAUNE.COM, Plateforme Politique.

[13] Ibid.

[14] Ibid.

[15] Ibid.

[16] Pierre Rosanvallon, La société des égaux, Seuil, 2011.

 

 

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