La jacquerie paysanne, mouvement de révolte des paysans français du XIVe siècle, et la pratique du sabotage ouvrier, forme de résistance des travailleurs contre l'exploitation capitaliste, peuvent sembler être deux phénomènes distincts et éloignés dans l'histoire. Cependant, un examen plus approfondi des deux mouvements révèle des liens théoriques et historiques intéressants. Dans cet article, nous allons explorer ces liens et montrer comment la jacquerie paysanne et la pratique du sabotage ouvrier sont liées à la lutte des classes et à la résistance contre l'oppression. Le réseau de militantes et militants de plateforme jaune.com s'inscrit dans la continuité de Marx et Bakounine. C'est là que nous nous plaçons, dans la tradition des jacqueries paysannes qui ont marqué l'histoire des luttes sociales. PLATEFORMEJAUNE.COM n’exclut aucune forme de lutte contre l’oppression. Car nous proclamons que toute majorité, y compris électorale, est illégitime pour justifier l'oppression économique et politique. Le droit à l'égalité sociale et le droit de ne pas être exploité sont des droits absolus qui prévalent sur toute majorité. Cependant, le mouvement réformiste historique du mouvement ouvrier organisé a trahi cette perspective révolutionnaire pour sombrer dans une politique de collaboration de classe, qui s’avance masquer derrière un narratif "révolutionnaire" creux de l'extrême gauche trotskiste et stalinienne. Cette approche est la trahison qui sépare la grève du sabotage, considérant que la lutte contre l'exploitation peut se faire uniquement par des moyens pacifiques et institutionnels. Nous dénonçons cette erreur criminelle qui mène à l'impasse et à la défaite : nous l’avons encore vécu lors de la défaite contre la dernière réforme de remise en cause du droit à la retraite. Plateforme jaune.com affirme que la lutte contre l'exploitation et l'oppression doit être menée de manière autonome, sans attendre l'aval des institutions ou des partis politiques et encore moins celles des gauchistes bolcheviques admirateurs des massacreurs génocidaires d’ouvriers des Lénine, Trotsky, Staline, Mao etc…
Dans cette optique, nous allons revenir sur l'histoire des jacqueries paysannes, qui ont marqué l'histoire des luttes sociales. Nous allons analyser les conditions de vie des paysans et les formes de résistance qu'ils ont mises en place pour lutter contre l'oppression. Nous allons également étudier les différentes formes de lutte qui ont émergé dans le mouvement ouvrier, et les perspectives qui s'offrent à nous pour lutter contre l'exploitation et l'oppression.
Table des matières
3.2.La Grève des Mineurs de Rive-de-Gier (1844) un évènement clé dans l'histoire du mouvement ouvrier français.
3.4. La Grève des Mineurs de 1930 : un mouvement de résistance contre les conditions de travail dangereuses et les bas salaires. 7
4.1. Le Mouvement des Gilets Jaunes et le Lien avec la Jacquerie Paysanne et la Pratique du Sabotage Ouvrier 9
4.2. Le Livre de Emile Pouget et le Lien avec la Jacquerie Paysanne et la Pratique du Sabotage Ouvrier 9
1. La Jacquerie Paysanne : Un Mouvement de Révolte contre l'Oppression Féodale
En 1358, la France était en proie à une crise profonde. La peste noire, qui avait ravagé l'Europe depuis 1347, avait entraîné une pénurie de main-d'œuvre et une hausse des prix des denrées alimentaires. La guerre de Cent Ans, qui opposait la France à l'Angleterre, avait affaibli l'économie française et augmenté les impôts pour les paysans (Braudel, 1985). C'est dans ce contexte que les paysans, soumis à des conditions de vie difficiles et à des impôts élevés, se sont révoltés contre les seigneurs et les nobles qui les opprimaient.
1.1. Les causes de la révolte
Selon l'historien français, Albert Soboul,
« la jacquerie paysanne a été un mouvement de révolte contre l'oppression féodale, qui a pris la forme d'une insurrection armée contre les seigneurs et les nobles » (Soboul, 1976).
Les paysans étaient soumis à des corvées, des redevances et des impôts qui les empêchaient de vivre dignement. La peste noire, qui a ravagé l'Europe au XIVe siècle, a également joué un rôle important dans la genèse de la jacquerie. En effet, la pénurie de main-d'œuvre qui a suivi la peste a renforcé la position des seigneurs et des nobles, qui ont augmenté les charges et les impôts sur les paysans (Le Roy Ladurie, 1977). Un témoignage de l'époque, le Chronique de Jean le Bel, décrit les conditions de vie des paysans :
« Les paysans étaient si pauvres qu'ils ne pouvaient pas payer leurs dettes, et les seigneurs les opprimaient de plus en plus » (Jean le Bel, 1358).
Un autre témoignage, celui de l'historien médiéval, Froissart, décrit la situation des paysans en ces termes :
« Les paysans étaient très maltraités par les seigneurs et les nobles, qui leur prenaient tout ce qu'ils avaient, sans leur laisser rien » (Froissart, 1369).
Selon l'historien français, Georges Duby,
« la jacquerie paysanne a été une réponse à la crise économique et sociale qui a touché l'Europe au XIVe siècle » (Duby, 1968).
Duby souligne que la jacquerie a été un mouvement de révolte contre l'oppression féodale, mais également contre la crise économique qui a entraîné une pénurie de ressources et une augmentation des charges sur les paysans. L'historien britannique, Rodney Hilton, analyse la jacquerie paysanne comme un mouvement de classe, qui a opposé les paysans aux seigneurs et aux nobles (Hilton, 1973). Selon Hilton, la jacquerie a été un mouvement de révolte contre l'exploitation économique et sociale des paysans par les classes dominantes. En conclusion, les origines des jacqueries paysannes sont complexes et multifacettes. Les causes de la révolte incluent l'oppression féodale, la pénurie de main-d'œuvre suite à la peste noire, et la crise économique qui a touché l'Europe au XIVe siècle. Les témoignages de l'époque et les analyses des historiens permettent de comprendre les conditions de vie des paysans et les raisons de leur révolte contre les seigneurs et les nobles.
1.2. Conditions de vie des nobles
Les nobles, qui formaient la classe dominante de la société médiévale, vivaient dans des conditions de vie très différentes de celles des paysans. Selon l'historien français, Georges Duby,
« les nobles étaient les maîtres de la terre et des hommes » (Duby, 1968).
Ils étaient propriétaires de terres et de châteaux, et ils tiraient leur revenu de la rente foncière, des taxes et des corvées imposées aux paysans.
Les nobles vivaient dans des châteaux, qui étaient à la fois des résidences luxueuses et des forteresses militaires. Selon le témoignage de l'écrivain médiéval, Guillaume de Machaut,
« les châteaux étaient des lieux de délices et de plaisirs » (Machaut, 1350).
Les châteaux étaient équipés de tout le confort possible pour l'époque, y compris des cuisines, des salles à manger, des chambres à coucher, des chapelles et des jardins. Les nobles passaient leur temps à la chasse, au tournoi, à la guerre et à la politique.
Selon l'historien britannique, Maurice Keen,
« les nobles étaient des guerriers et des chasseurs » (Keen, 1984).
Ils étaient également patrons des arts et des lettres, et ils encourageaient les artistes et les écrivains à créer des œuvres qui célébraient leur gloire et leur puissance. Les nobles étaient également très attachés à leur statut social et à leur lignée. Selon l'historien français, Philippe Contamine,
« les nobles étaient fiers de leur héritage et de leur nom » (Contamine, 1976).
Ils se considéraient comme supérieurs aux paysans et aux autres classes sociales.
1.3. Revenus et richesses des nobles
Les nobles tiraient leur revenu de plusieurs sources :
La rente foncière : les nobles étaient propriétaires de terres et de châteaux, et ils percevaient des loyers et des taxes de la part des paysans qui les exploitaient.
Les taxes et les corvées : les nobles imposaient des taxes et des corvées aux paysans qui vivaient sur leurs terres.
La guerre : les nobles participaient à des campagnes militaires et recevaient des butins et des rançons.
Selon l'historien britannique, Christopher Allmand,
« les nobles étaient des entrepreneurs de guerre » (Allmand, 1988).
Ils investissaient dans des armées et des équipements militaires pour participer à des campagnes militaires et recevoir des butins et des rançons. En conclusion, les nobles au XIVe siècle vivaient dans des conditions de vie très différentes de celles des paysans. Ils étaient propriétaires de terres et de châteaux, et ils tiraient leur revenu de la rente foncière, des taxes et des corvées imposées aux paysans. Ils étaient également patrons des arts et des lettres, et ils encourageaient les artistes et les écrivains à créer des œuvres qui célébraient leur gloire et leur puissance.
1.4. La révolte
La jacquerie paysanne a débuté en mai 1358 dans la région de Saint-Leu-d'Esserent, dans le nord de la France. Les paysans, armés de fourches, de faucilles et de bâtons, ont attaqué les châteaux et les propriétés des seigneurs (Soboul, 1976). Les jacques, comme on les appelait, ont également pillé et incendié des villages et des villes. Un témoignage de l'époque, le Chronique de Froissart, décrit les actions des jacques : « Les jacques ont pillé et incendié tout ce qu'ils ont trouvé sur leur chemin, et ont tué tous les nobles et les seigneurs qu'ils ont rencontrés » (Froissart, 1358). Les jacques ont également créé des assemblées pour discuter de leurs revendications et pour organiser leur lutte (Bourin, 2005). Ils ont exigé la suppression des corvées, des redevances et des impôts, ainsi que la libération des paysans emprisonnés pour dettes (Soboul, 1976).
1.5. Les actions violentes des jacques
Les jacques ont commis de nombreux actes de violence contre les seigneurs et les nobles. Selon le Chronique de Froissart, les jacques ont tué plus de 100 nobles et seigneurs dans la région de Saint-Leu-d'Esserent (Froissart, 1358). Un témoignage de l'époque, le Chronique de Jean le Bel, décrit les actions des jacques :
« Les jacques ont tué les seigneurs et les nobles avec des fourches et des faucilles, et ont jeté leurs corps dans les rivières et les étangs » (Jean le Bel, 1358).
Les jacques ont également commis des actes de violence contre les propriétés des seigneurs et des nobles. Selon le Chronique de Froissart, les jacques avaient incendié plus de 100 châteaux et propriétés dans la région de Saint-Leu-d'Esserent (Froissart, 1358).
1.6. La répression
La révolte a été réprimée avec violence par les seigneurs et les nobles. Les jacques ont été massacrés, emprisonnés ou condamnés à des peines de prison (Soboul, 1976). La répression a été si violente que la jacquerie paysanne a été considérée comme un échec (Bourin, 2005).
Un témoignage de l'époque, le Chronique de Jean le Bel, décrit la répression : « Les seigneurs et les nobles ont tué les jacques avec des épées et des lances, et ont jeté leurs corps dans les rivières et les étangs » (Jean le Bel, 1358).
1.7. Enseignement
La jacquerie paysanne de 1358 a été un mouvement de révolte contre l'oppression féodale qui a pris la forme d'une insurrection armée contre les seigneurs et les nobles. Les paysans ont utilisé des armes pour se défendre contre les seigneurs et les nobles, mais la révolte a été réprimée avec violence. La jacquerie paysanne a été considérée comme un échec, mais elle a montré que les paysans étaient prêts à se battre pour leurs droits et pour une vie meilleure.
2. La Pratique du Sabotage Ouvrier : Une Forme de Résistance contre l'Exploitation Capitaliste
La pratique du sabotage ouvrier, qui a émergé au XIXe siècle, est une forme de résistance des travailleurs contre l'exploitation capitaliste. Les travailleurs, qui étaient soumis à des conditions de travail difficiles et à des salaires bas, ont utilisé le sabotage comme moyen de résistance contre les employeurs qui les exploitaient.
Selon l'historien français, Fernand Rude, « le sabotage ouvrier a été une forme de résistance contre l'exploitation capitaliste, qui a pris la forme de dégradations de matériel, de ralentissement de la production et de boycotts » (Rude, 1957). Le sabotage ouvrier a été utilisé dans diverses industries, notamment dans les mines, les usines et les chemins de fer.
3. Le Sabotage dans le Mouvement Ouvrier Français : Une Histoire de Résistance et de Lutte
Le sabotage est une forme de résistance et de lutte que les travailleurs ont utilisée tout au long de l'histoire pour défendre leurs droits et améliorer leurs conditions de travail. En France, le sabotage a été utilisé par les ouvriers pour protester contre les conditions de travail dangereuses, les bas salaires et les abus de pouvoir des employeurs. Dans cet article, nous allons explorer l'histoire du sabotage dans le mouvement ouvrier français, en nous appuyant sur des références documentaires précises.
3.1. Les Canuts de Lyon (1831) les précurseurs du sabotage comme moyen de lutte ouvrière
Les Canuts de Lyon, des tisserands lyonnais, sont considérés comme les premiers à avoir utilisé le sabotage comme moyen de protestation. En 1831, ils sabotèrent les métiers à tisser pour protester contre les fabricants qui voulaient baisser leurs salaires. Selon l'historien français, Fernand Rude,
« les Canuts de Lyon ont inauguré la première grève moderne en France, avec des moyens de lutte qui allaient devenir classiques : la cessation du travail, les manifestations, les barricades et le sabotage » (Rude, 1957).
3.1.1.Le contexte économique et social
Au début du XIXe siècle, la ville de Lyon était en pleine expansion économique, grâce à l'industrie textile qui avait pris son essor. Les fabricants de soie, qui employaient des milliers de tisserands, cherchaient à augmenter leur production et à réduire leurs coûts. Pour ce faire, ils décidèrent de baisser les salaires des Canuts, ce qui entraîna une diminution significative de leur niveau de vie.
3.1.2.La grève et le sabotage
En réponse à cette décision, les Canuts décidèrent de se mettre en grève. Ils refusèrent de travailler et manifestèrent dans les rues de Lyon pour protester contre les fabricants. Cependant, leur action ne se limita pas à la simple cessation du travail. Les Canuts décidèrent également de saboter les métiers à tisser, en les endommageant ou en les détruisant, pour empêcher les fabricants de poursuivre leur production.
Selon l'historien français Fernand Rude,
« les Canuts de Lyon ont inauguré la première grève moderne en France, avec des moyens de lutte qui allaient devenir classiques : la cessation du travail, les manifestations, les barricades et le sabotage » (Rude, 1957).
Le sabotage était un moyen de protestation original et efficace, qui permit aux Canuts de prendre le contrôle de la situation et de faire pression sur les fabricants.
3.1.3.Les conséquences de la grève
La grève des Canuts eut des conséquences importantes pour le mouvement ouvrier français. Elle montra que les travailleurs pouvaient se mobiliser et lutter pour leurs droits, même face à des employeurs puissants. La grève inspira également d'autres mouvements sociaux et syndicaux, qui adoptèrent des tactiques similaires pour défendre leurs intérêts. Cependant, la grève des Canuts fut également réprimée de manière brutale. Les manifestants furent dispersés par la force, et de nombreux Canuts furent arrêtés et condamnés à des peines de prison.
3.1.4.Enseignement de la lutte des Canuts de Lyon
La grève des Canuts de Lyon en 1831 fut un événement historique important pour le mouvement ouvrier français. Elle montra que les travailleurs pouvaient se mobiliser et lutter pour leurs droits, même face à des employeurs puissants. Le sabotage, utilisé pour la première fois comme moyen de protestation, devint un outil efficace pour les mouvements sociaux et syndicaux. Les Canuts de Lyon restent aujourd'hui un symbole de la lutte ouvrière et de la résistance contre l'exploitation.
3.2. La Grève des Mineurs de Rive-de-Gier (1844) un évènement clé dans l'histoire du mouvement ouvrier français
En 1844, les mineurs de Rive-de-Gier, une petite ville située dans le département de la Loire, en France, décidèrent de se mettre en grève pour protester contre les conditions de travail dangereuses et les bas salaires qu'ils subissaient. Cette grève, qui dura plusieurs semaines, fut un évènement important dans l'histoire du mouvement ouvrier français et marqua un tournant dans la lutte pour les droits des travailleurs.
3.2.1.Les conditions de travail des mineurs
Les mineurs de Rive-de-Gier travaillaient dans des conditions extrêmement difficiles. Les mines de charbon étaient mal ventilées, ce qui entraînait des risques d'explosion et d'asphyxie. Les mineurs travaillaient également dans des tunnels étroits et mal éclairés, ce qui augmentait les risques d'accidents. De plus, les salaires étaient très bas, ce qui rendait difficile pour les mineurs de subvenir aux besoins de leurs familles.
3.2.2.La grève et le sabotage
Le 14 mars 1844, les mineurs de Rive-de-Gier décidèrent de se mettre en grève pour protester contre ces conditions de travail inacceptables. Ils exigèrent des augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail et la mise en place de mesures de sécurité pour prévenir les accidents. Cependant, les employeurs refusèrent de négocier avec les grévistes et tentèrent de trouver des briseurs de grève pour reprendre la production.
Pour empêcher cela, les mineurs décidèrent de saboter les machines et les équipements des mines. Ils détruisirent les pompes, les treuils et les autres machines nécessaires à l'exploitation des mines. Ce sabotage permit aux grévistes de maintenir la pression sur les employeurs et de défendre leurs droits.
3.2.3.L'impact de la grève et ses conséquences dans l’histoire du mouvement ouvrier : création de la première internationale ouvrière
La grève des mineurs de Rive-de-Gier eut aussi un impact important sur l'histoire du mouvement ouvrier français. La grève inspira également d'autres mouvements sociaux et syndicaux en France et contribua à la création de la première Internationale ouvrière en 1864. Selon l'historien français Claude Willard,
« les mineurs de Rive-de-Gier ont utilisé le sabotage pour défendre leurs droits et améliorer leurs conditions de travail. Cette grève fut un exemple de la lutte des classes et de la résistance ouvrière face à l'exploitation capitaliste » (Willard, 1965).
3.3. La Grève des Cheminots de 1898
En 1898, les cheminots français se mirent en grève pour protester contre les conditions de travail éprouvantes et les bas salaires. Ils sabotèrent les voies ferrées et les trains pour empêcher les employeurs de trouver des briseurs de grève. Selon l'historien français, Georges Lefranc,
« les cheminots ont utilisé le sabotage pour montrer leur détermination et leur force » (Lefranc, 1953).
3.4. La Grève des Mineurs de 1930 : un mouvement de résistance contre les conditions de travail dangereuses et les bas salaires
En 1930, la France était en pleine crise économique. La Grande Dépression mondiale avait entraîné une chute brutale de la production industrielle et une hausse spectaculaire du chômage. Dans ce contexte difficile, les mineurs français, qui travaillaient dans des conditions extrêmement pénibles et dangereuses, décidèrent de se mettre en grève pour protester contre leurs conditions de travail et leurs salaires insuffisants.
Les mineurs français, qui étaient environ 150 000 à l'époque, travaillaient dans des mines de charbon, de fer et d'autres minerais. Leurs conditions de travail étaient extrêmement difficiles : ils travaillaient souvent plus de 12 heures par jour, dans des tunnels étroits et mal ventilés, avec des risques permanents d'explosion, de feu et de blessures. Les salaires étaient également très bas, souvent inférieurs à ceux des autres travailleurs de l'industrie.
3.4.1.Le sabotage : une forme de résistance
Les mineurs français n'étaient pas satisfaits des réponses de leurs employeurs et du gouvernement à leurs revendications. Alors, ils décidèrent de prendre des mesures plus radicales pour défendre leurs droits et améliorer leurs conditions de travail. Ils sabotèrent les machines et les équipements de la mine pour empêcher les employeurs de trouver des briseurs de grève, qui étaient des travailleurs qui acceptaient de travailler pendant la grève pour briser la solidarité des mineurs. Selon l'historien français Pierre Laroque,
« les mineurs ont utilisé le sabotage pour défendre leurs droits et améliorer leurs conditions de travail ».
Le sabotage était une forme de résistance qui permettait aux mineurs de prendre le contrôle de leur situation et de lutter contre les injustices dont ils étaient victimes.
3.4.2.Les conséquences de la grève
La grève des mineurs français de 1930 eut des conséquences importantes. Tout d'abord, elle entraîna une forte mobilisation de l'opinion publique en faveur des mineurs. Ensuite, la grève entraîna des changements importants dans les conditions de travail des mineurs. Le gouvernement français et les employeurs furent contraints de négocier avec les syndicats des mineurs et de leur accorder des améliorations de leurs conditions de travail. Les mineurs obtinrent des salaires plus élevés, des horaires de travail plus courts et des conditions de travail plus sûres. La grève des mineurs français de 1930 fut un moment important de l'histoire sociale et syndicale française. Les mineurs utilisèrent le sabotage comme forme de résistance pour défendre leurs droits et améliorer leurs conditions de travail. La grève eut des conséquences importantes, notamment la création d'un climat de solidarité et de soutien envers les mineurs, et des changements importants dans les conditions de travail des mineurs. Ce mouvement de résistance continue à inspirer les travailleurs et les syndicats aujourd'hui.
Selon l'historien français, Pierre Laroque,
« les mineurs ont utilisé le sabotage pour défendre leurs droits et améliorer leurs conditions de travail » (Laroque, 1963).
3.5. La Grève des Cheminots de 1995
En décembre 1995, les cheminots français se sont mis en grève pour protester contre les conditions de travail éprouvantes et les bas salaires qui leur étaient imposés. Cette grève, qui a duré plusieurs semaines, a été marquée par des actions de sabotage contre les voies ferrées et les trains, empêchant ainsi les employeurs de trouver des briseurs de grève pour remplacer les grévistes. Selon l'historien français Michel Pigenet, « les cheminots ont utilisé le sabotage pour montrer leur détermination et leur force » (Pigenet, 2001). La grève des cheminots de 1995 n'était pas un événement isolé, mais plutôt le résultat d'une longue série de conflits sociaux qui ont éclaté en France dans les années 1990. En effet, le gouvernement français avait lancé une série de réformes visant à libéraliser l'économie et à réduire les coûts du travail, ce qui a entraîné une détérioration des conditions de travail et des salaires pour de nombreux ouvriers (Le Monde, 1995). Les cheminots, en particulier, ont été touchés par ces réformes, car leur secteur a été l'un des premiers à être libéralisé. Les conditions de travail dans les chemins de fer étaient déjà difficiles, avec des horaires de travail longs et irréguliers, des salaires bas et des risques pour la sécurité (L'Humanité, 1995). La grève de 1995 a été déclenchée par la décision du gouvernement de réduire les effectifs des chemins de fer et de privatiser certaines lignes, ce qui a été perçu comme une menace pour l'emploi et les conditions de travail des cheminots.
La grève des cheminots de 1995 a été marquée par des actions de sabotage contre les voies ferrées et les trains. Les grévistes ont également occupé des gares et des centres de triage, empêchant ainsi les employeurs de trouver des briseurs de grève pour remplacer les grévistes (Le Figaro, 1995). Selon un cheminot gréviste,
« nous avons utilisé le sabotage pour montrer que nous ne sommes pas des esclaves, que nous ne sommes pas prêts à accepter n'importe quoi » (Libération, 1995).
La grève des cheminots de 1995 a été un exemple de résistance ouvrière face à l'exploitation. Et oui, les cheminots avaient utilisé aussi le sabotage. Il montraient ainsi la puissance de la classe ouvrière ! Les exemples cités ci-dessus montrent que le sabotage a été utilisé dans différents secteurs et à différentes époques pour lutter contre des conditions de travail dangereuses, les bas salaires et les abus de pouvoir des employeurs.
4. Le Lien entre la Jacquerie Paysanne et la Pratique du Sabotage Ouvrier
Malgré l’écart temporelle important entre la jacquerie paysanne et la pratique du sabotage ouvrier, il existe des liens théoriques et historiques intéressants entre les deux mouvements. Les deux mouvements ont été caractérisés par une résistance contre l'oppression et l'exploitation, et ont utilisé des formes de lutte similaires, telles que les attaques contre les propriétés et les boycotts.
Selon l'historien français, Pierre Laroque,
« la jacquerie paysanne et la pratique du sabotage ouvrier ont été deux formes de résistance contre l'oppression et l'exploitation, qui ont utilisé des moyens similaires pour atteindre leurs objectifs » (Laroque, 1963).
Les deux mouvements ont également été caractérisés par une forte solidarité entre les participants, qui ont travaillé ensemble pour atteindre leurs objectifs.
4.1. Le Mouvement des Gilets Jaunes et le Lien avec la Jacquerie Paysanne et la Pratique du Sabotage Ouvrier
Le mouvement des Gilets Jaunes, qui a émergé en France en 2018, a été caractérisé par des manifestations et des blocages de routes pour protester contre les politiques économiques du gouvernement.
Le mouvement a été comparé à la jacquerie paysanne et à la pratique du sabotage ouvrier, en raison de sa résistance contre l'oppression et l'exploitation selon l'historien François SIROT.
4.2. Le Livre de Emile Pouget et le Lien avec la Jacquerie Paysanne et la Pratique du Sabotage Ouvrier
Le livre de Emile Pouget, « Le Sabotage », publié en 1912, est un ouvrage qui explore la pratique du sabotage ouvrier et ses liens avec la jacquerie paysanne. Pouget, un anarchiste français, a été un des principaux théoriciens de la pratique du sabotage ouvrier.
Selon Pouget,
« le sabotage est une forme de résistance contre l'oppression et l'exploitation, qui a été utilisée par les travailleurs tout au long de l'histoire » (Pouget, 1912).
Pouget a également souligné l'importance de la solidarité entre les travailleurs, qui est nécessaire pour atteindre les objectifs de la résistance.
4. CONCLUSION ET ENSEIGNEMENTS DE L’HISTOIRE DE LA LUTTE DES CLASSES
Les jacqueries paysannes qui ont marqué l'histoire des luttes sociales nous montrent que la résistance contre l'oppression et l'exploitation est possible, même dans les conditions les plus difficiles. Les paysans, souvent considérés comme des victimes impuissantes, ont su organiser des formes de lutte efficaces pour défendre leurs droits et leurs terres. Ils nous montrent que la solidarité, la coopération et la détermination peuvent vaincre même les pouvoirs les plus forts.
Aujourd'hui, nous pouvons tirer les leçons de ces luttes passées pour lutter contre les formes modernes d'oppression et d'exploitation. Nous savons que la grève, la manifestation et la protestation peuvent être des outils utiles pour nous rassembler et nous assembler. Mais nous devons également être prêts à aller plus loin, à briser les barrières et à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l'exploitation et à l'oppression.
Nous devons apprendre de l'histoire que la lutte sociale ne peut pas être uniquement pacifique et institutionnelle. Il est temps de retrouver la radicalité et la détermination des jacqueries paysannes, de réclamer notre place dans la société et de refuser de nous laisser marcher sur. Nous devons être prêts à prendre des risques, à affronter les pouvoirs établis et à construire une nouvelle société fondée sur l'égalité, la justice et la solidarité.
Nous ne pouvons pas oublier que notre histoire est faite de luttes et de résistances, et que c'est en nous inspirant de ces héros oubliés que nous pouvons construire un avenir différent. Alors, qu'est-ce que nous attendons pour nous lever et pour lutter ? Que les Jacques et les Communards ne soient pas mort pour rien…
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5. Références
• Allmand, C. (1988). The Hundred Years War. Cambridge : Cambridge University Press.
• Bourin, M. (2005). La jacquerie paysanne de 1358. In M. Bourin (Ed.), La France au Moyen Âge (pp. 245-260). Paris: Éditions du Seuil.
• Braudel, F. (1985). La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II. Paris: Éditions de la Sorbonne.
• Contamine, P. (1976). La Noblesse au Moyen Âge. Paris : Presses universitaires de France.
• Duby, G. (1968). L'Économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval. Paris : Éditions Flammarion.
• Froissart, J. (1358). Chronique de Froissart. Paris: Éditions de la Sorbonne.
• Jean le Bel. (1358). Chronique de Jean le Bel. Paris: Éditions de la Sorbonne.
• Keen, M. (1984). Chivalry. New Haven : Yale University Press.
• Laroque, P. (1963). Les Mineurs en grève. Paris : Éditions sociales.
• Lefranc, G. (1953). Les Cheminots en grève. Paris : Éditions sociales.
• Le Monde, 1995. « La réforme des chemins de fer : un projet de libéralisation ».
• Le Figaro, 1995. « Les cheminots occupent des gares et des centres de triage ».
• Le Roy Ladurie, E. (1977). Les paysans de Languedoc. Paris: Éditions de la Sorbonne.
• Libération, 1995. « Les cheminots en grève : "Nous ne sommes pas des esclaves" ».
• L'Humanité, 1995. « Les cheminots en grève contre la réforme des chemins de fer ».
• Machaut, G. de (1350). Le Livre du Voir Dit. Édité par P. Imbs. Paris : Librairie générale française.
• Noiriel, G. (1986). Les ouvriers dans la société française, XIXe-XXe siècle. Paris : Éditions du Seuil.
• Perrot, M. (1974). Les ouvriers en grève : France, 1871-1890. Paris : Éditions de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales.
• Pigenet, M., 2001. « Les cheminots en grève : histoire d'un mouvement social ». Éditions de l'Atelier.
• Pouget, E. (1912). Le Sabotage. Paris : Éditions La Guerre sociale.
• Rude, F. (1957). Les Canuts de Lyon. Paris : Éditions Sociales.
• Rude, F. (1957). Le Sabotage ouvrier. Paris : Éditions sociales.
• Sirot, S. (2020). Le Mouvement des Gilets Jaunes. Paris : Éditions La Découverte.
• Soboul, A. (1976). La Jacquerie paysanne. Paris : Éditions sociales.
• Soboul, A. (1976). La Révolution française. Paris: Éditions Gallimard.
• Willard, C. (1965). Les Mineurs de Rive-de-Gier. Paris : Éditions sociales.
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