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La chimère du 'Frexit' de François Asselineau : une fausse solution à un vrai problème

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ASSELINEAU FREXIT

Alors que l'expérience britannique du Brexit continue à susciter bien des débats et des controverses à travers l'Europe, François Asselineau, fervent partisan du 'Frexit', prétend y trouver une solution miracle à la pauvreté en France tout en restant bien ancré dans un système capitaliste. À l'approche des élections européenne, on retrouve la sempiternelle démagogie autour du FREXIT. Alors que des voix éloquentes, telles que François Asselineau, prônent une sortie de l'Union avec une conviction frenétique, leur rhétorique s'engage dans une diatribe contre les structures européennes sans pour autant détenir la panacée pour les maux qu'ils décrient. Certes, l'Union européenne, née d'une vision économique mercantiliste, a consolidé un terrain fertile pour les capitaux et, incontestablement, a servi d'amplificateur à la puissance des multinationales d'Europe de l'Ouest. La critique de François Asselineau n'est pas totalement infondée lorsqu'il évoque le poids écrasant des intérêts financiers dans la construction européenne, où les banques et les multinationales semblent régner en maîtres. Toutefois, là où le discours de François Asselineau se heurte à son propre mirage, c'est dans la promotion du Frexit comme remède à ces fléaux. Recherchons la vérité derrière les rideaux de fumée politiques: les réformes qui ont serré la ceinture des travailleurs, miné les droits sociaux et glorifié la flexibilité à toute épreuve, ne sont pas des coups de crayon émanant de Bruxelles, mais le fruit des volontés politiques bien parisiennes. Sarkozy, Hollande, Macron… Ils ont tous joué leurs cartes indépendamment du parlement ou de la commission européenne. La mise en scène des débats européens, montée par des figures telles que Macron d'un côté, et par des nationalistes comme Salvini ou Le Pen de l'autre, est un leurre. Tous deux découpent le tissu social à leur manière, sans que l'affiliation ou le rejet de l'UE ne détermine la lame utilisée. En somme, le Frexit, tel que vendu par Asselineau, est une réponse simpliste à un problème intrinsèquement liée à l’anarchie du mode de production capitaliste.


Commençons notre critique par un bref rappel historique sur l’expérience du BREXIT : le Brexit, terme né de la contraction de "British Exit", réfère à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Après une campagne référendaire intense, le référendum a eu lieu le 23 juin 2016 et s'est soldé par une victoire du "Leave" avec 51,9 % des votes. Les conséquences économiques du Brexit fût:


• Perturbation des échanges commerciaux: Le Brexit a entraîné des perturbations dans le commerce entre le Royaume-Uni et l'UE, notamment en raison des nouvelles formalités douanières et contrôles aux frontières, ce qui a généré des retards et des coûts supplémentaires pour les entreprises.


• Chute de la Livre Sterling: Juste après le référendum, la valeur de la livre sterling a chuté de manière significative, ce qui a influencé le pouvoir d'achat et augmenté l'inflation.


• L’Office for National Statistics(ONS) britannique indique clairement une inflation grandissante, précipitée entre autres par la chute de la livre sterling suite au référendum de 2016. L’emploi et les salaire sont également tremblé sur leurs bases dans l'ère post-Brexit. Les données de l'Office for National Statistics(ONS) montre que l'inflation au Royaume-Uni a connu des hausses notables post-Brexit, en partie dues à la dévaluation de la livre sterling et aux perturbations du commerce. En effet, l’ONS rapportait une inflation allant jusqu’à 2,5 % en juin 2021(Référence: ONS, "Consumer price inflation, UK: June 2021"). Le rapport "The Impact of Brexit on the Right to Food in the UK" (2020) par exemple, met en évidence les risques pour la sécurité alimentaire, notamment en raison des perturbations du commerce et des hausses de prix(Référence: The Food Foundation, "The Impact of Brexit on the Right to Food in the UK"). Les inégalités et la pauvreté au Royaume-Uni ont été largement documentées. Dans son rapport "UK Poverty 2020", le JRF indiquait que plus de 14 millions de personnes au Royaume-Uni vivaient dans la pauvreté, y compris 4 millions d'enfants et 2 millions de personnes âgées(Référence: Joseph Rowntree Foundation, "UK Poverty 2020"). Selon la « Social Metrics Commission », une commission indépendante qui a élaboré une nouvelle mesure de la pauvreté au Royaume-Uni. Leur rapport 2020 révèle que près de 22% de la population britannique vivait dans la pauvreté Leur rapport "Living standards, poverty and inequality in the UK: 2021" traitait des tendances concernant les revenus et la pauvreté au Royaume-Uni, mettant en évidence les disparités croissantes Ces sources suggèrent que les inégalités de revenus et de richesse se sont aggravées ou au moins ont persisté à des niveaux élevés depuis le référendum du Brexit en 2016. La rhétorique du 'Frexit' de François Asselineau, loin d'être la panacée rêvée, et dans le cadre du maintient du capitalisme pourrait résulter en une aggravation de la pauvreté. Tout comme le Brexit avant lui, le 'Frexit' est un mirage fantasmagorique, séduisant par ses promesses, mais vide de substance face au défi pressant qu'est la lutte contre la pauvreté en France et partout dans le monde. Il est temps de mettre au jour la supercherie incarnée par Asselineau, qui, aveuglé par la fétichisation électorale, espère naïvement que la démocratie bourgeoise puisse être le terreau du changement révolutionnaire. Il refuse d'admettre que le jeu électoral est truqué, façonné par les machines idéologiques capitalistes, asservissant le peuple par l'illusion d'un choix. Les urnes, sous le joug de cette dictature bourgeoise, ne font qu'endosser des trajectoires politiques qui maintiennent les structures d'exploitation et d'oppression, ceux-là mêmes qui hier ont vu l'ascension de figures autoritaires et mortifères comme Hitler, et aujourd'hui promeuvent des pantins du capital, comme Macron, menaces voilées contre l'humanité et la paix mondiale. Enfermé dans un réformisme obtus, Asselineau et autres politiciens de son acabit éludent la nécessité d'une mobilisation populaire, de conseils ouvriers, et d'une reprise en main des moyens de production par les travailleurs. Ils détournent l'attention des masses de la lutte réelle, celle pour l'abolition de la propriété privée des moyens de productions et d’échange , pour la suppression des classes et pour l'instauration d'une société socialiste où le pouvoir émane non pas d'urnes leurrantes, mais de la volonté collective des masses travailleuses.


La plateforme de l'opposition ouvrière "PLATEFORMEJAUNE" propose une alternative non seulement audacieuse, mais essentielle – l’avènement d’un socialisme autogestionnaire, un projet clairement articulé dans son programme. Porteur d’une vision révolutionnaire, le socialisme autogestionnaire vise à mettre un terme définitif aux disparités sociales en instaurant une économie centrée sur les impératifs et les besoins vitaux de la population. Cette restructuration passe par une planification économique éclairée et une production ajustée aux nécessités de la population, le tout étant orchestré sous le contrôle collectif des travailleurs et des consommateurs.

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