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LETTRE AUX ANARCHISTES ET COMMUNISTES DU 21 EME SIECLE: NON A LA DEIFICATION DE LENINE ET TROTSKY

« Je m'appelle Fanny Kaplan. J'ai tiré sur Lénine aujourd'hui. Je l'ai fait volontairement. Je ne dirai pas d'où provient le revolver. J'étais résolue à tuer Lénine depuis longtemps. Je le considère comme un traître à la Révolution. "


LE BOLCHEVISME, LE POISON SENILE DU COMMUNISME. DE BREST-LITOVSK A KRONSTADT: LES CHEMINS TORTUEUX DE LA LA « REVOLUTION TRAHIE » PAR LENINE ET TROTSKY

LA TERREUR LENINISTE C’ETAIT 1 700 000 VICTIMES (source la TERREUR SOUS LENINE DE JEAN JACQUES BAYNAC) Latzis, le dirigeant de la Tchéka, avoue lui-même " : "notre population et même notre milieu de camarades arrivent à persuader que la Tchéka porte avec soi des dizaines et des centaines de milliers de morts"














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Dans le tumulte des bruits de chaînes qui se brisent et le fracas des vieilles structures qui s'effondrent aujourd’hui, crachons sur les pages noircies de l’histoire où la trahison s'est déguisée en révolution. Ce n'est plus seulement un murmure dans les tréfonds de l'histoire, mais un cri retentissant que nous lançons aujourd'hui, en 2024, brisant l’insupportable silence consenti autour des faux prophètes de jadis, qui ont empoisonné le socialisme révolutionnaire avec le venin de la tyrannie. Les révisionnistes du réel seront confrontés à la vérité brute : il est temps de démasquer les icônes corrompues et les vaines déifications des sépulcres révolutionnaires. Délaissant la vaine célébration, souillée par la compromission et l'ignorance, nous nous affirmons en défenseurs obstinés de l'émancipation intégrale, volet principal de l’anarchisme qui ne pactise pas avec les ombres des despotes d’hier. Voici donc notre lettre, injectée avec le venin de la révolte, à une réflexion sans concession :


L'anniversaire de la mort de Lénine a été pour de nombreuses organisations d'extrême gauche léniniste-trotskiste-maoiste-staliniste et autres rebuts du réformisme décadent, l’occasion de valoriser son image et son bilan politique. Il n’est pas question de nier son rôle dans la révolution russe, mais quel rôle et quels intérêts a-t-il défendu dans la révolution russe ? Il n'a certainement pas été l'agent de la paysannerie, de la classe ouvrière travaillante. Il s'est fait l'agent d'une bureaucratie, d'une bourgeoisie qui a rallié l'ancienne. Cela a impliqué d’organiser une répression brutale.


Lénine a dénaturé le concept de la dictature du prolétariat en une version qu'on pourrait qualifier de coercitive et antithétique aux préceptes marxiens. Dans son œuvre « Que faire ? », publiée en 1902, Lénine préconise la nécessité d’une élite révolutionnaire, s'éloignant de la progression dialectique envisagée par Marx, où le communisme devait surgir en tant que résultat naturel des luttes des classes laborieuses. Il puise son inspiration auprès de figures comme Sergueï Netchaïev, dont les méthodes remettent en cause l'émancipation autonome du prolétariat, chère à Marx. Sergueï Netchaïev, figure emblématique du mouvement révolutionnaire russe du XIXe siècle, était reconnu pour sa vision nihiliste de l’engagement révolutionnaire. Né en 1847, il prône dans son célèbre "Catéchisme révolutionnaire", un engagement absolu envers la cause révolutionnaire au point d'encourager le sacrifice total de l'individu pour le collectif. Ses théories mettent en avant l'usage de la violence, l'espionnage, la subversion et l'assassinat politique en tant qu'outils légitimes pour le renversement de l'ordre établi. Netchaïev est surtout connu pour son alliance avec Bakounine, mais aussi pour leur rupture : « [Serge Netchaïev] est arrivé peu à peu à se convaincre que pour fonder une société sérieuse et indestructible, il faut prendre pour base la politique de Machiavel et adopter pleinement le système jésuite — pour corps la seule violence, pour âme le mensonge. La vérité, la confiance mutuelle, la solidarité n'existent qu'entre une dizaine d'individus qui forment le sanctus sanctorum de la société. Tout le reste doit servir comme instrument aveugle et matière d'exploitation aux mains de cette dizaine d'hommes. Il est permis et même ordonné de les tromper, de les compromettre, de les voler et même au besoin de les perdre. » propos rapporté par Boris Souvarine, Staline, aperçu historique du bolchevisme, 1935. Ce fut la rigueur et le caractère impitoyable des tactiques de Netchaïev qui influencèrent profondément Lénine. En se basant sur ces principes, Lénine et Trotski ont finalement administré un gouvernement où la dictature du prolétariat, loin d'être une période de transition vers un régime sans classe, s'est mue en une dictature contre ce même prolétariat. La répression bolchevique s'est avérée être une divergence critique de l'application pratique des théories marxiennes, en introduisant la terreur non comme un outil de libération des travailleurs, mais comme un instrument de domination sur eux. Lénine a conçu une autocratie. Staline, se basant sur ces préceptes, a rapidement orienté son action vers la répression et la consolidation du caractère totalitaire de l'État, s'alignant sur la direction et les enseignements de Lénine. Au sein de cet ordre impitoyable, la Tchéka comptait pas moins de 250 000 opérateurs de la répression en 1921. Pendant les quatre premières années de sa création, cette police politique a activement exécuté "140 000 personnes ».. Latzis, figure de proue de la Tchéka, délivre une réplique sinistre en précisant : "notre population et même notre milieu de camarades arrivent à persuader que la Tchéka porte avec soi des dizaines et des centaines de milliers de morts"


Cette déclaration corrobore les chiffres mentionnées dans plusieurs publications contemporaines de cette pèriode référencées dans le livre LA TERREUR SOUS LENINE de Jean Jacques BEYNAC viennent appuyer cette estimaton: le professeur Saroléa, dans le SCOTSMAN d'Édimbourg du 7 novembre 1923, présente un bilan de 1 776 737 victimes. Ou encore, LE MATIN du 9 janvier 1918, qui estime à 1,7 millions le nombre de victimes de la période 1917 à 1921 – et suggère que le nombre pourrait être identique pour la période de 1921 à 1928. Jacques Baynac, dans son livre va même jusqu'à affirmer à la page 46 que



. Force est de constater qu'il y a eu près de un million sept cent mille victimes de la terreur, ombrant majoritairement sur la classe paysanne et ouvrière, les véritables victimes (Cf. Jacques Baynac, La Terreur sous Lénine). Lénine et son complice criminal Trostky fût le père spirituel de son successeur STALINE, mais aussi le stalinien POL POT et l’actuel dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong Un que ceux mis en place par Staline, Pol Pot et la Corée du Nord actuelle.

Il faut évoquer évidemment le soulèvement de Kronstadt en 1921 qui fût un événement emblématique de la révolution russe, reflet des tensions internes du régime totalitaire du traitre LENINE et de son complice criminel Trotsky, et une aspiration à une autodétermination poussée des ouvriers et soldats. Léon Trotsky, alors Commissaire du peuple pour les affaires militaires et navales, avait joué aussi un rôle majeur dans cette trame spectaculaire. Il avait dénoncé la révolte comme un soulèvement contre-révolutionnaire et dirigé personnellement la dure répression qui s'ensuivi. Sous ses ordres, des milliers de marins et de leurs sympathisants avaient été tués ou arrêtés ; beaucoup seront exécutés ou envoyés dans des camps de concentration, les précurseurs des tristement célèbres Goulags. Les conditions atroces de la répression dépeignent un contexte de terreur où le pouvoir bolchevique n'hésite pas à utiliser une force brutale contre ceux qu'il considérait comme des traîtres ou des contre-révolutionnaires. Comme les relèves les plus récents travaux des chercheurs et des historiens, Kronstadt ne fut pas le seul exemple des confrontations violentes entre le gouvernement bolchevique et la classe ouvrière et paysanne. Le massacre des ouvriers d'Astrakhan représente une autre macabre illustration de la situation, avec un écrasement impitoyable qui ne peut être justifié par les principes égalitaires du communisme. Nous livrons quelques références historiques pour éclairer le quidam au sujet de la répression contre la classe ouvrière issues de nos lectures : il n'y a pas eu que Kronsdadt mais aussi l'écrasement brutal de l'insurrection d'Astrakhan. Cette ville, située au point de rencontre de la Volga et bénie par des récoltes abondantes ainsi que des ressources de la pêche, a vu ses ouvriers affamés interdits de pêcher pour leur propre subsistance. En mars 1919, ces derniers se sont révoltés. Le 10 mars 1919, une manifestation de 10 000 grévistes fut brutalement dispersée par l'emploi de mitrailleuses, grenades, et artillerie lourde.


À partir du 12 mars, une terreur inédite s'abattit sur la ville, avec des exécutions sommaires ayant lieu dans les sous-sols des édifices gouvernementaux, dans les enclos et par le biais de noyades forcées d'ouvriers ligotés jetés dans la Volga. Le lendemain, les voies de la ville d'Astrakhan étaient parsemées de cadavres, avec des violences qui se poursuivirent les 13 et 14 mars. Les autorités ont semblé prendre pour cible les travailleurs d'Astrakhan pour se venger des grèves survenues ailleurs dans le pays, y compris à Toula, Briansk, et Petrograd en mars 1919, en perpétuant cette campagne de terreur: fait rapporté dans l'œuvre de Baynac intitulée "La Terreur sous Lénine". La ville avait alors perdu alors nombre de ses travailleurs, qui avaient fui la violence, ce qui nécessita de les récupérer de force dans les régions avoisinantes grâce à la cavalerie et de les ramener. À leur retour, les ouvriers durent faire face à l'ampleur des pertes subies, avec 2 000 des leurs tombés lors de la dispersion de leur rassemblement et des milliers d'autres dans le chaos qui suivit. Ils furent contraints de procéder à l'inhumation de quarante-sept de leurs collègues de l'industrie du caoutchouc, tués au cours de ces troubles. A la page 149 du livre la « Terreur sous Lénine » on apprend "Le 10 mars 1919, à dix heures du matin, les ouvriers des usines Vulcan», «Etna», «Caucase et Mercure», sur un signal d'alarme de la sirène, suspendirent le travail et se mirent à meetinguer. Les représentants des pouvoirs les ayant sommés de se séparer, les ouvriers s'y sont refusés et continuèrent à meetinguer. Nous firmes alors notre devoir révolutionnaire et eûmes recours aux armes... Signé: K. Mieckhonochine (suivent les titres).Le meeting de dix mille ouvriers délibérant paisiblement sur leur pénible situation matérielle fut cerné de mitrailleurs, de matelots, de grenadiers. Les ouvriers ayant refusé de s'en aller, on fit feu. Immédiatement les mitrailleuses crépitèrent dirigées sur la foule compacte des membres du meeting, les grenades à main se mirent à éclater avec un fracas assourdissant. Un frémissement parcourut le meeting soudain silencieux. Dans le crépitement des mitrailleuses, on n'entendait ni les gémissements des blessés ni les cris suprêmes des mourants. Soudain la foule s'ébranle et d'un seul élan de ses forces décuplées par l'épouvante enfonce le cordon mortel des troupes. Et elle fuit sans se retourner, dans tous les sens, cher- chant à échapper aux balles des mitrailleuses qui se remettent à marcher de plus belle. On tire sur les fuyards. On accule les retardataires dans des locaux fermés et on les fusille à bout portant. Près de mille cadavres marquent l'endroit du paisible, on aperçoit çà et là quelques «pacificateurs révolutionnaires écrasés par la foule . Parmi les corps convulsés, des ouvriers agonisent. En un clin d'œil la ville est au courant du massacre."

Revenons en arrière sur le plan chronologique. Vint le moment où Lénine, dont l'objectif déclaré était, selon lui, de préserver la révolution, conclut un accord qu'il jugeait nécessaire avec l'Allemagne impériale, motivé par la crainte, justifiée ou non, de perdre le pouvoir. Vient donc l’épineuse question de l’accord entre Lénine et les forces réactionnaires prussiennes à Brest-Litovsk. Nous informons nos lecteurs que Lénine avait conclu une paix, arguant qu’il ne tiendrait pas trois semaines au pouvoir si l’accord n’était pas signé... Cette position a rencontré de vives oppositions au sein même du parti bolchevik, selon les historiens, les anarchistes et les oppositions ouvrières de gauche… On ne peut pas refaire l’histoire, mais on a le droit, en tant que militant communiste, de se poser la question : le choix de Lénine, qui jouait alors sa démission, a-t-il été un acte de trahison ? L’histoire a donné raison aux opposants de cet accord scélérat, à ceux qui voulaient continuer la guerre révolutionnaire et qui auraient peut-être été militairement défaits... Mais alors, ils nous auraient épargné un siècle de stalinisme, une défaite immense pour l’humanité. Certes, on ne peut pas réécrire l’histoire... Mais nous défendons la thèse selon laquelle cela a constitué une trahison à l'égard de tous les prolétaires qui fraternisaient alors sur les fronts européens et exprimaient un élan vers ce qui allait devenir la période la plus intense de révolutions dans l'histoire. Durant les débuts de la Première Guerre mondiale, Lénine avait, à juste titre, exhorté les prolétaires à retourner leurs armes contre leurs propres généraux. Pourtant, il tourne casaque en prônant ensuite, comme nouveau mot d'ordre, le désir d'une paix juste et équitable, un concept qui s'avère être une pure chimère face à un impérialisme dominateur. En effet, la notion d'une paix équitable est illusoire lorsque le camp victorieux écrase et pille celui qui est vaincu. À titre d'exemple, le traité de Versailles en est la parfaite illustration.

Dans l'illustre panthéon des actes de défiance, il convient de décocher notre chapeau à la vaillante Fanny Kaplan, qui osa pointer son dévolu sur le "traître" selon ses principes. Ah, certes, si nous avions été là, qui sait? Nous aurions peut-être aussi pris notre courage à deux mains, et peut-être quelques pétards mouillés pour faire bonne mesure. Le 30 août 1918, Fanny Kaplan fit parler la poudre sans perdre la poudre aux yeux. Fanny Kaplan, socialiste révolutionnaire de gauche, tenta d’assassiner Lénine. Lénine visitait ce jour-là une usine Michelson à Moscou. Lorsqu'il quitta le bâtiment pour regagner son véhicule, Fanny Kaplan l'interpella. Quand Lénine se tourna vers elle, elle tira trois coups de feu. L'une des balles passa à travers le manteau de Lénine, les deux autres le touchèrent à l'épaule gauche et au poumon. Kaplan est arrêtée et interrogée par la Tchéka. Elle déclara alors : « Je m'appelle Fanny Kaplan. J'ai tiré sur Lénine aujourd'hui. Je l'ai fait volontairement. Je ne dirai pas d'où provient le revolver. J'étais résolue à tuer Lénine depuis longtemps. Je le considère comme un traître à la Révolution. J'ai été exilée à Akatouï (en) pour avoir participé à la tentative d'assassinat du tsar à Kiev. J'ai passé là-bas sept ans à travailler dur. J'ai été libérée après la Révolution. J'étais en faveur de l'assemblée constituante et je le suis toujours. ». Kaplan a été battue à mort, son corps aspergé d'essence et brûlé dans la cour de la Tchéka. Elle a tiré sur Lénine parce qu'elle considèrait Lénine comme un traître au socialisme et parce que son existence discrédite le socialisme, alors que 200 ouvriers des usines POUTILOV en grève, se voyaient noyés par les tchekistes chéris de la nébuleuse léninienne trotskienne stalinoide qui continuent à salir le socialisme révolutionnaire.

Malgré le fait que nous ne nous revendiquons pas de l'anarchie, il serait toutefois négligent de notre part de passer sous silence la répression des anarchistes. Nous allons nous appuyer sur les travaux de Paul Avrich (1931 – 2006) historien américain éminent, spécialisé dans l'étude de l'anarchisme et du mouvement libertaire. Né à New York, il a été profondément influencé par les expériences de sa famille avec les répressions politiques en Russie tsariste. Sous le couvert de la protection de la révolution, les bolcheviks ont mis le grappin sur les moyens de communication, établissant sans vergogne leur dictature sur l'information. Selon Avrich dans son œuvre, "The Russian Anarchists", les bolcheviks ont orchestré une sournoise monopolisation du récit politique, une stratégie qui n'était qu'une façade pour justifier la censure et l'oppression directe de toutes voix discordantes, en particulier celle des anarchistes. Ils se sont drapés dans les menaces extérieures et les tensions de l'époque pour faire taire tout média qui ose défier ou questionner leur hégémonie. Ils n'ont pas seulement étouffé la presse, mais ils ont muselé la liberté d'expression elle-même. L'assaut contre les anarchistes à Moscou en 1918 fut un coup bas des plus révélateurs de la dictature bolchevik. Armés jusqu'aux dents, les bolcheviks ont lancé une offensive brutale, déterminée à déloger les anarchistes de leurs foyers, de leurs collectifs, de leurs lieux de vie et d'organisation. Avrich, dans son livre "Anarchist Portraits", a décrit minutieusement cette agression, qui ne fut rien d'autre qu'une démonstration flagrante de trahison et de force brute.

L’objet de cet article n’est pas de substituer aux historiens et au chercheurs mais d’exprimer un point de vue militant ouvrier. L'enjeu de cette mémoire est actuel, quelle société, quel est le programme de la révolution ? Cent ans après sa mort, on a moins que jamais le droit de faire des concessions à cette politique bourgeoise qui a été engagée au nom du socialisme. On ne doit rien concéder ; on a une responsabilité à l'égard des travailleurs, des exploités qui nous imposent de ne pas faire preuve d'opportunisme sur le bilan désastreux du léninisme ou du trotskysme, d'une politique bourgeoise dans la révolution. Ce n'est pas parce que l'on milite dans les syndicats avec eux, dans des luttes communes, que l'on doit faire des concessions à leurs préjugés, à leur révisionnisme historique. Il y a une bibliographie de chercheurs qui permettent d'appréhender la révolution russe et qui donnent raison au point de vue critique sur la politique générale du bolchevisme, des deux courants historiques : le communisme de gauche et l'anarchisme. La réédition augmentée du Livre « LA TERREUR SOUS LENINE » de Jean Jacques BAYNAC illustre parfaitement le rôle réel de Lénine et Trotsky qui ont selon nous réaliser une révolution bourgeoise sans bourgeoisie et ont trahi durablement et peut être pour des siècles le communisme. Il faut avoir le courage de l’écrire LENINE et Trotsky ont du sang dans leurs mains d’ouvriers et de paysans mais aussi de leur progéniture Staline, Pol Pot, et le fantasque milliardaire Kim Jong Un de la Corée du Nord.

Aujourd’hui en 2024, la question fondamentale de l'expérience russe pose : Est-ce une révolution pour le socialisme ou une révolution pour une nouvelle dictature bourgeoise au nom de la transition ou de l'étape démocratique ?... Ou au nom d'une dictature démocratique ? La conception de Lénine était la "dictature démocratique des ouvriers et paysans", et par la suite le capitalisme d'État , et pour Trotsky c’était les tâches de la dictature du prolétariat comprises comme une transition longue, ce qui correspond finalement à ce que préconisait Lénine... Fondamentalement, que pour Lénine ou pour Trotsky, cette transition tolère les inégalités sociales, l'exclusion des travailleurs de la gestion directe des entreprises et le maintien des inégalités sociales. Elle réduit la transition socialiste à la seule nationalisation et planification de la production. C’est la définition tortueuse de Trotsky de l’etat ouvrier déformé que nous rejetons violemment.

Pour conclure, il faut espèrer une prise de conscience pour que renaisse une opposition ouvrière contre le néo-bolchevisme contemporain, en prenant notamment appui entre autres sur la tradition anarchiste mais aussi celle de la gauche communiste germano hollandaise, incarnée dans le passé par le militant Otto RUHLE .


Dès 1920, il proclamait que la révolution n’est pas une affaire de parti et exigeait la destruction de tous les partis en faveur d’un mouvement de conseils : « : «La révolution n’est pas une affaire de parti. Les trois partis sociaux-démocrates* ont la folie de considérer la révolution comme leur propre affaire de parti et de proclamer la victoire de la révolution comme leur but de parti. La révolution est l’affaire politique et économique de la totalité de la classe prolétarienne. Seul le prolétariat en tant que classe peut mener la révolution à la victoire. Tout le reste est superstition, démagogie, charlatanerie politique » déclarait il dans sa brochure ». Otto Ruhle LA RÉVOLUTION N’EST PAS UNE AFFAIRE DE PARTI — LA LUTTE CONTRE LE FASCISME COMMENCE PAR LA LUTTE CONTRE LE BOLCHEVISME ». C'est dans cette perspective que nous évaluons l'héritage de Lénine et le léninisme, non seulement d'un point de vue théorique mais aussi en termes d'implication pratique pour les luttes d'aujourd'hui. Il est temps de redéfinir les tactiques et les stratégies qui favorisent l'émancipation des travailleurs et des exploités sans reproduire les erreurs du passé. Cela signifie de remettre en question le centralisme bureaucratique et la notion de "révolution dirigée" par une bureaucratie qui s’était installé au pouvoir en ralliant l’ancienne bourgeoisie sous Lénine et Trotsky. Il s’agit de proposer une alternative qui puisse réellement transposer directement l’égalité sociale et le contrôle ouvrier dans la réalité du XXIe siècle. Ainsi, avec un siècle de recul, il est fondamental d'approfondir nos connaissances historiques, d'en tirer des enseignements et de continuer à lutter pour une société égalitaire qui n'est ni le reflet des anciennes bureaucraties, ni un champ de bataille pour de nouveaux intérêts bourgeois déguisés en discours révolutionnaires. Seule cette rigueur dans l’analyse et la clarté dans nos objectifs pourront nous aider à construire le monde que les travailleurs du monde entier méritent.


UN PEU D'HUMOUR NOIR


Je me dit, là, en sirotant mon thé local et équitable, que notre bon vieux Trotsky avait le sens de l'humour aussi développé qu'une carotte bio dans un potager en plein hiver. ' imaginez, les marins de Kronstadt se rebellent parce qu'ils espéraient un peu plus que des promesses de lendemains qui chantent sous la grisaille bolchevique, et que fait notre Leon ? Il les envoie se refroidir les pieds sous la banquise. Enfin que dire d’un LENINE qui jurait que l'État devait "se faner", c'est plutôt cocasse de le voir transformer la répression en art d’État. En fait, si on mets de côté les atrocités, c'est presque poétique dans le genre dystopique, vous ne croyez pas ? Bref, on va s'en servir de cette histoire, pas pour jouer les martyrs, mais plutôt pour rappeler que pour nous le communisme, c'est pas à la carte, il se mesure aussi à l'aune de notre capacité à ne pas devenir ce qu'on combat...Prenons un moment de détente sur le dos de nos éternels adorateurs de Lénine, les militants des diverses sectes religieuses trotsko-staliniennes, qui, d'une ferveur qu'on pourrait presque qualifier de mystique, continuent de psalmodier ses écrits comme s'ils étaient des versets sacrés. En les observant, ma tasse de thé bio à la main, je ne peux m'empêcher de penser à ces fervents disciples tournant inlassablement leurs chapelets bolcheviques, espérant sans doute que la révolution viendra comme par le Saint Esprit. C'est presque touchant de voir ces militants, tels des moines dans un monastère dédié à Saint Lénine, réciter leurs litanies avec une ferveur qui ferait rosir un pilier d'église. Ils élèvent la dissidence en dogme, sans voir l'ironie d'un prophète prônant la fin de l'État alors qu'il était plus enclin à envoyer ses congénères à une mort atroce qu'à organiser des soupers communautaires. Ces purs et durs du bolchevisme semblent oublier que leur autel vénéré pourrait bien être aussi vide de substance que la promesse d'un paradis ouvrier terrestre. Et pourtant, ils continuent, inébranlables, peut-être par une foi que, tout comme dans les textes sacrés, les miracles sont affaire d'interprétation – voire de réécriture.


En somme, il est bien d'en rire parfois ; non pour moquer la foi – ou l'idéologie – mais pour se rappeler que la lutte pour un avenir meilleur nécessite souvent d'examiner avec un œil critique les icônes du passé, et de ne jamais perdre de vue que notre engagement doit rester aussi transparent et sincère que le verre d'eau offert au pèlerin, et non aussi trouble que les eaux du dogmatisme.

Dites-moi, là, entre nous: on va continuer à brailler en chœur l'hagiographie de Tovaritch Lénine façon épopée mystico-religieuse, ou on passe à autre chose en 2024?

Pour finir selon nous, le communisme est un mouvement historique vers l’instauration de l’égalité sociale selon le principe « à chacun selon ses besoins », l'abolition des classes sociales, l'abolition de toutes formes de rapport d'exploitation, mais aussi et surtout l'abolition de toute forme de domination politique. Ce n'est pas hier comme aujourd'hui, la dictature d'un parti, d'une majorité numérique et plus encore électorale où encore d'un conglomérat de bureaucrates illuminés, les divers rebuts du stalinisme, trotskisme, maoisme…Surtout pas ! Car ils nous promettent comme avenir radieux, la Corée du Nord...

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