MASSACRE DE CREPOL : L’OBSCURANTISME RELIGIEUX TUE DEPUIS DES MILLIERS D’ANNES ! COUPONS LE MAL A LA RACINE ! POUR L’INTERDICTION AUTORITAIRE DE TOUTES LES SECTES RELIGIEUSES ET POUR DES CENTRES DE REEDUCATION COMMUNISTE ET L'ENSEIGNEMENT DE L'ATHEISME A L'ECOLE. TUONS LES RELIGIONS...SAUVONS DES VIES...
MANIFESTONS POUR NAHEL ET THOMAS! REJETONS LA POLITIQUE DE DIVISION DES EXTREMES DROITES NATIONALISTES, TRICOLORES ET ISLAMISTES

Tout d’abord, nous sommes touchés par tous les morts victimes de la barbarie de ce monde, un enfer sans fin: la société de classe, le capitalisme, qui continue inlassablement sa guerre contre l’humanité. Nous souhaitons nous associer à la douleur des familles des victimes, et celles de NAHEL et de THOMAS, ainsi que les autres victimes du massacre barbare de CREPOL.

La révolte des banlieues fut légitime face à l’acte barbare qui consiste à tirer à bout portant contre des personnes non armées, c’était un acte lâche, sans doute influencé par un racisme ambiant antimagrébin. Le succès de la cagnotte qui a transformé un policier en millionnaire révèle clairement que notre société est profondément malade, à l’agonie. Elle révèle la puissance de l’extrême droite au-delà de celles de ses écuries politiques officielles. Nul besoin de craindre l’arrivé au pouvoir de Marine LE PEN, puisque le gouvernement Macron applique son programme avec la suppression de l’aide médicale d’état, mais aussi la répression des mouvements sociaux. Mais la puissance de la réaction bourgeoise incarnée par l’extrême droite a aussi sa source dans l’incurie et la complicité consciente où inconsciente du gauchisme petit bourgeois, incarné par la nébuleuse politique qui gravite autour du pôle bourgeois MELENCHONISTE, LFI et le NPA sus-nommé « officiel » scission minoritaire frauduleuse des deux compères POUTOU et BESANCENOT avec leur démagogie opportuniste, que nous qualifions de « anti-impérialisme des imbéciles » . Cette politique est une grosse aubaine pour l’extrême droite nationaliste, cette politique est aussi une entrave grave à la quête d’unification internationaliste du prolétariat . Nous combattons cette politique!
Le massacré de CREPOL par une minorité du lumpenprolétariat issu de l’immigration, est possible par l’influence massive d’une autre extrême droite, l’extrême droite islamiste, qui touche une fraction de la jeunesse de confession musulmane. Évidemment nous rejetons l’amalgame, et bien heureusement, l’immense majorité des musulmans, incultes de leurs propres dogmes religieux moyenâgeux profondément réactionnaires, ne sont pas avides de sang, et sont pour la plupart inoffensifs. Mais au travers de ses multiples organisations, l’extrême droite islamiste influence une fraction conséquente de la jeunesse des quartiers populaires. Elle s’abreuve de vidéos « djihadistes" et "religieuses", dont la publicité est largement soutenus par le Qatar et autres dictatures islamistes de la péninsule arabique. Il faut encourager la majorité des musulmans à rejeter ce qui dans les textes du Coran appelle à la répression sanguinaire des mécréants mais n'a retenir que les contenus qui vont dans le sens des idées socialistes. Des groupes d'ultra droite ont manifesté pour exprimer la colère contre le meurtre de Thomas. On a le droit d'exprimer sa colère par des manifestations contre la minorité djihadiste, mais sans y associer l'immense majorité des musulmans pas plus que l'on ne peut associer la majorité des juifs israéliens à la politique défendu par une minorité au pouvoir qui organise l'expulsion des palestiniens de leurs lieux d'habitation depuis des décennies. C'est une politique de division imbécile. Ce qu'il faudrait faire aussi serait organiser des manifestations commune pour Nahel et Thomas, afin d'isoler ces deux extrême droites qui ne sont que les deux bouts du même bâtons sur la base d'une ligne de classe. Nous prônons au sein du mouvement ouvrier et communiste une propagande ouvertement anti-religieuse non discriminante, en rappelant que ce n'est pas les prières à des êtres fantasmagoriques, à des faux prophètes imaginaires où bien à un supposé "fils de l'homme" qui serait né d'une vierge (la grosse blague...) qui vont remplir le frigidaire des prolétaires...
Toutes les religions sont un poison très puissant: elle est inculquée de force depuis l'enfance et abolit toutes les barrières mentales et les interdits

fondamentaux qui sont le ciment de l’évolution de l’humanité vers une société fraternelle: l’interdit du meurtre gratuit, de la torture, du viol, etc. On est dans le camp du « bien» et on espère donc une récompense au meurtre avec l’espoir d’une vie post-mortem paradisiaque. Elles justifient toutes la société de classe, l’exploitation et ont en commun un anticommunisme viscéral. Elles ouvrent aussi et surtout une voie royale au droit au meurtre au nom d'un "DIEU" fantasmagorique. En Europe, nous l’avons vécu pendant des centaines d'annéee, avec les massacres et tortures organisées par l’Église catholique (voire la photo de la chaise de l'inquisition...). La culture générale de l’histoire en France nous apprend que le clergé catholique fût et bien heureusement, combattu, pacifié par la bourgeoisie française révolutionnaire de 1789, qui a eu alors un rôle progressiste dans la lutte contre l’obscurantisme religieux jusqu’en 1914 avec la loi sur la laïcité. L’islam répandu dans des pays semi-féodaux et pré capitaliste de la péninsule arabique et perse n’a pas vécu la même histoire, la même répression politique. Force est de constater la complaisance du gauchisme face à cette religion, qui se refuse de combattre l’islam en tant que corpus idéologique profondément réactionnaire anti ouvrière et profondément anticommuniste sous l’autel de l’antiracisme, au prétexte que se serait la religion dominante des populations immigrées du Maghreb où de la péninsule arabique, et que l'on doit se ranger inconditionnellement derrière un impérialisme inferieur sur le plan militaire.

La position constante et historique du prolétariat communiste révolutionnaire est d’être athée et fier de l’être. Nous voulons clairement lutter frontalement contre l’obscurantisme religieux. Nous concernant, nous sommes favorables à la répression de toutes les institutions d’endoctrinement religieux par des fermetures autoritaires de tous les lieux de cultes. Nous ne faisons aucune différence entre l’église de la scientologie, les témoins de Jéovah, les diverses sectes judéo-chrétiennes, évangéliques, mais aussi islamiques au grand désespoir des gauchistes bourgeois anticommunistes nationalistes. Nous prônons des centres de rééducations communistes obligatoires pour la minorité hystérique, les plus radicalisés, (en particulier les islamistes et les djihadistes), victimes du lavage des cerveaux en y associant des professionnels de santé spécialisés dans le suivi psychiatrique et psychologique.
Il faudrait aussi encourager dans les écoles l'enseignement de l'athéisme, la lutte contre toutes les religions: entre prendre un vaste campagne d'éducation des nouvelles générations par l’enseignement des auteurs critiques de la religion : Voltaire, Spinoza, Marx, Bakounine, etc. … Bien évidemment, le terreau de ce poison religieux est la société de classe qui produit misère sociale à foison: seule l’abolition de la société de classe permettra de créer le cadre pour une humanité émancipée de ces superstitions mortifères. Mais entre la société capitaliste barbare et la phase supérieure du communisme, il y a un long processus de lutte sans doute de plusieurs dizaines d’années, voire bien plus, qui sait? Seules des mesures de dictatures socialistes peuvent faire face à l’urgence de nous protéger toutes et tous. C’est aussi cela une des tâches de la nécessaire dictature révolutionnaire du prolétariat, celui de poursuivre la tâche commencée et non achevée par la bourgeoisie révolutionnaire du 18 ° siècle : éradique le mal de la religion par la racine !
IMMIGRATION : GAUCHISME PETIT-BOURGEOIS VS MARXISME
Nous publions un texte sur l'immigration transmis par un de nos correspondants. Sur la question de l'immigration, il faudrait enfin porter la perspective de la fin du pillage en règle du continent africain qui contraint ces populations depuis des siècles à une immigration économique non-désirée. Lorsqu'il y avait eu cette été des manifestations à Paris, organisées par les africains pour dénoncer la "FRANCAFRIQUE", l'extrême gauche a brillé par son absence sur le terrain parfois en s'abritant derrière un purisme de façade: la quasi inexistence d'un mouvement communiste organisée en Afrique, ne peut en aucun cas justifier un soutien critique à une tentative d'émancipation du joug colonial.
IMMIGRATION : GAUCHISME PETIT-BOURGEOIS VS MARXISME
« le mouvement international du prolétariat n’est a priori possible qu’entre nations indépendantes. » Engels.
« Nous avons à collaborer à la libération du prolétariat européen occidental et nous devons subordonner à cet objectif tous les autres. Et si intéressants que soient les États balkaniques et autres, aussitôt que leur effort de libération entre en conflit avec les intérêts du prolétariat, que d’autres s’en chargent ! » Engels - lettre à Bernstein
Post-modernisme vs Marxisme.
Le marxisme est un matérialisme, il formule le substrat de la société dans laquelle nous vivons en s’appuyant sur des critères objectifs tels que les classes sociales, indépendamment du ressenti des individus la composant. Le postmodernisme, de son côté, est une idéologie aux contours flous et mouvants, un obscurantisme rejetant toute notion de compréhension dialectique du monde dans lequel nous vivons. À la classe sociale il oppose le ressenti émotionnel individuel, une appréciation toute subjective déclinable en une multitude de catégories abstraites, ou l’individu s’identifie par sa religion, sa couleur de peau, ses choix sexuels, etc. C'est un « nihilisme national » attaché à la destruction de la cohérence historique et traditionnelle de la nation, au profit d’une pépinière de communautarismes. Il détruit tous les liens organiques et identitaires des sociétés et avance comme unique dogme le "vivre ensemble", cette tartuferie érigée sur les épaules de la tolérance qui masque l'incompatibilité des divers modes de vie en présence. Le gauchisme main dans la main avec le radicalisme islamique, ce pur échantillon de post-modernisme, partage sans retenue cette vision de la société et ne cesse de lui donner du grain à moudre en revendiquant la perspective de l'ouverture généralisée des frontières. Quiconque s'oppose à cette perspective catastrophique en dénonçant l'incapacité chronique du flot migratoire actuel que nous subissons à s'assimiler (1), se voit impitoyablement taxé de "raciste privilégié", "fasciste" et frôle les portes de la cinquième chambre correctionnelle.
Que cette escroquerie ultralibérale prenne le nom d'internationalisme prolétarien dans le jargon islamogauchiste laisse pour le moins rêveur. Cette conception de la solidarité de classe interethnique est aux antipodes de la pensée marxiste. De fait, ce qui caractérise le multiculturalisme reste sa faculté à promouvoir l'impuissance collective généralisée et la mort programmée de la lutte de classe qui se voit chassée des lieux de production.
Pour se laver du soupçon collaborationniste de classe, amplifié par le mépris et la haine justifiés que portent majoritairement les travailleurs de ce pays face à une telle infamie programmatique, toutes les cliques stalino/trotsko/maoïstes jacassent à l'envie sur un "prolétariat mondial", évacuant de fait l'ouvrier dont la conscience de classe ne peut se forger ailleurs que dans un cadre national, ou la contradiction de classe s'appuie sur un historique particulier qui n'appartient à personne d'autre et dont le gauchisme nie l'existence.
À la confusion qu'entretient l'idée du “grand jardin universel” ou la marchandise circule plus vite que jamais, pendant que l’homme privé de ses racines erre comme une âme en peine, le marxisme n’oppose un internationalisme prolétarien intransigeant, ou les avant-gardes de chaque pays, en s’exprimant dans une langue qui leur est propre, démontrent qu'elles portent en elles le langage de l'histoire et de la culture nationale dont elles sont issues :
"La lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, bien qu'elle ne soit pas, quant au fond, une lutte nationale, en revêt cependant tout d'abord la forme. Il va sans dire que le prolétariat de chaque pays doit en finir, avant tout, avec sa propre bourgeoisie." Marx - Le Manifeste Communiste
Déroute de l'activisme
Pour contourner cet épineux problème, les activistes de différentes chapelles que le post-modernisme unit comme les doigts de la main et transcende se ruent à grand renfort de publicités dans cette fameuse "convergence des luttes", dont la seule utilité est de donner l'illusion que les islamistes sont de doux agneaux. Qui peut sérieusement miser sur une compatibilité possible entre le PIR et les LGBT dans une hypothétique prise du pouvoir, quand Houria Bouteldja ne laisse planer aucun doute sur ses intentions en la matière :

« “Il n’y a pas d’homosexuels en Iran.” C’est Ahmadinejad qui parle. Cette réplique m’a percé le cerveau. Je l’encadre et je l’admire. (…) Ahmadinejad, mon héros. (…) La Civilisation est indignée. (…) Et moi j’exulte. » (2)
Étrange jubilation qu'elle tire de sa hantise de "l'impérialisme culturel blanc" qui entraînerait, parait-il, la déchéance sexuelle du monde néocolonial". Cette "disparition" des homosexuels en Iran est pourtant en tout point similaire à celle des juifs vivant à l'époque dans les territoires lituaniens et baltes, une fois appliqué le nettoyage ethnique, promis et exécuté par les Einsatzgruppen.
Constat
Que les prolétaires français - insultés de fascistes - soient attachés à la laïcité, ne tient pas du hasard. Dans leur éducation, leur conscience, leur histoire, la séparation de l'église et de l'État ne se discute plus. Ils portent en eux ce sentiment sans en être conscients. Quand Bouteldja explique que le marxisme est "eurocentré", elle n'a pas complètement tort. Marx se serait opposé de toutes ses forces à une immigration qui noie un prolétariat qui par son histoire est à la pointe de la lutte de classe - non pas parce qu'il est blanc, mais par les spécificités propres aux pays du vieux capitalisme - dans une masse informe et embrigadée dans la religion jusqu'aux oreilles par un islam des plus réactionnaires et manipulable à merci.
Pour un marxiste les notions d'intégration et d'immigration dépendent de la capacité du mode de production capitaliste à prolonger son accumulation sur le long terme.
Si elle existe, la vague d'immigration est intégrée à court ou moyen terme. Si elle n'existe pas, la situation est pourrissante, car le processus de socialisation est particulièrement tourmenté. Et dans ce cas la catastrophe est assurée, car personne ne fera jamais d'un salafiste un révolutionnaire. Marx le confirme dans le passage contenant la référence à « l’opium du peuple » ou il explique que la religion n'est pas une drogue gérée par la classe dominante pour abrutir le peuple, mais qu’elle est fabriquée par le peuple lui-même afin de combler le vide créé par l'aliénation. Ce machin sort des tripes, pas de la propagande. On ne le dompte pas à grands coups de jacasses des groupuscules gauchistes.
1/ Je m'excuse pour l'emploi de ce gros mot condamné sans doute à disparaître du dictionnaire sous la pression de Rokhaya Diallo.
2/ "Les Blancs, les Juifs et nous: Vers une politique de l'amour ..."
REFERENCES POUR LES IGNARES DU MARXISME…
Un des textes de Marx sur l’ISLAM « L’expulsion des Abyssins eut lieu environ 40 ans avant Mahomet et fut manifestement le premier acte de l’éveil du sentiment nationale arabe, aiguillonné, en outre, par des invasions perses venues du Nord, qui parvinrent presque jusqu’à la Mecque. Je ne vais attaquer l’histoire de Mahomet lui-même que es jours-ci ; jusqu’à présent, elle me semble avoir le caractère d’une réaction bédouine contre les Fellahs sédentaires des villes, qui étaient tombés en décadence et qui, à cette époque, étaient aussi en pleine décadence religieuse et mêlaient à un culte de la nature dégénéré un judaïsme et un christianisme en pleine dégénérescence aussi. » Source SUR LA RELIGION Textes choisis, traduits et annotés par G. Badia, P. Bange et Émile Bottigelli
POSITION DE LA 2 EME INTERNATIONALE SOCIALISTE SUR L’IMMIGRATION (signé par Lénine et Rosa …)
Résolution du Congrès de la IIe Internationale approuvée à l’unanimité, Stuttgart, août 1907 :
L'immigration et l’émigration des travailleurs sont des phénomènes aussi inséparables du capitalisme que le chômage, la surproduction, la sous consommation : elles sont souvent l’un des moyens dont le capitalisme dispose pour réduire la part des travailleurs dans les produits de leur travail et prennent parfois des proportions anormales par suite de persécutions politiques, religieuses ou nationalistes. Le Congrès ne peut considérer comme des moyens d’écarter le danger éventuel dont l’émigration et l’immigration menacent la classe ouvrière, ni les mesures exceptionnelles quelconques, économiques ou politiques, parce qu’elles sont inefficaces et essentiellement réactionnaires, ni spécialement une restriction de la libre circulation, ni une exclusion des individus appartenant à des nationalités ou à des races étrangères.
Par contre, le Congrès déclare qu’il est du devoir de la classe ouvrière organisée de s’opposer à la dépression fréquente de leur niveau de vie par suite de l’importation en masse de travailleurs inorganisés; il déclare de même qu’il est de leur devoir d’empêcher l’importation ou l’exportation des sarrazins.
Le Congrès reconnaît les difficultés créées dans beaucoup de cas pour le prolétariat par l’immigration en masse d’ouvriers inorganisés, habitués à un niveau de vie inférieur, et originaires principalement de pays agraires ou à économie familiale, ainsi que les dangers provoqués par certaines formes de l’émigration; Il considère, du reste, en se plaçant au point de vue de la solidarité prolétarienne, l’exclusion d’individus de nationalités ou de races déterminées comme une mesure inadmissible dans ce but ;
Par ces motifs, il préconise les mesures suivantes :
I. Dans les pays d’immigration :
· 1) Défense de l’importation d’ouvriers à contrats qui les empêchent de disposer librement de leur force de travail et de leurs salaires;
· 2) Protection légale par l’introduction d’une journée normale de travail, d’un salaire minimum, de la suppression du sweating system et de la réglementation du travail à domicile, d’une surveillance sévère des conditions hygiéniques et des habitations;
· 3) Suppression de toutes les restrictions qui excluent et rendent plus difficiles à des nationalités ou des races déterminées, le séjour dans un pays, la jouissance des droits sociaux, politiques et économiques et facilités données pour la naturalisation;
· 4) Pour les syndicats de tous les pays, les principes suivants seront d’application générale :
o 1)Accès sans restriction des ouvriers émigrants dans les syndicats de tous les pays;
o 2)Facilité d’accès par la fixation d’une cotisation raisonnable;
o 3)Passage gratuit d’une organisation nationale dans une autre, sous condition complète des obligations envers l’organistion nationale;
o 4)Création d’un cartel syndical international qui déterminera une réglementation précise et conforme à ces diverses prescriptions et assurera l’exécution des présents principes et mesures;
o 5)Aide en faveur des organisations syndicales des pays où l’émigration se produit principalement;
II. Dans les pays d’émigration :
· 1)Propagande syndicale active;
· 2 Renseignements donnés avec publicité sur la véritable situation des conditions du travail dans les pays à immigration;
· 3)Accord intime des syndicats des pays d’émigration et d’immigration afin d’aboutir à une action commune au sujet des questions d’émigration et d’immigration;
· 4)Attendu qu’en outre, l’émigration des travailleurs est souvent stimulée artificiellement par des compagnies de chemins de fer et de navigation, par des spéculateurs terriens et d’autres entreprises d’escroqueries, par des promesses fausses et mensongères, le Congrès demande : Surveillance des agences de navigation et des bureaux d’émigration, éventuellement mesures légales et administratives contre ceux-ci, afin d’empêcher que l’émigration soit organisée dans l’intérêt d’entreprises capitalistes;
III. Réglementation nouvelle de l’industrie des transports, spécialement par navires. Surveillance de l’exécution des règles admises par des inspecteurs avec pouvoirs discrétionnaires, à choisir parmi les ouvriers organisés des pays d’immigration et d’émigration;
Mesures préventives en faveur des émigrants à leur arrivée, afin qu’ils ne soient pas livrés à l’exploitation des parasites du capitalisme (corsaires du capitalisme). Comme le transport des émigrants ne peut être réglé légalement que sur une base internationale, le Congrès charge le Bureau socialiste international de préparer des propositions pour la réglementation nouvelle de cette matière, dans lesquelles on fixera la disposition et l’installation des navires, ainsi que le cube d’air minimum par passager, et on donnera une importance spéciale à ce que les émigrants traitent de leur passage directement avec les entreprises de transports sans intervention d’intermédiaires quelconques. Ces propositions seront communiqués aux diverses directions des Partis socialistes dans le but d’en amener l’application législative et de les faire servir à la propagande.
Conférence internationale des secrétaires de centrales syndicales, tenue à Christiana, les 15 et 16 septembre 1907
Le journal des correspondances, numéro 12, décembre 1907, pp. 154-155.
La conférence condamne les ouvriers ou les groupes d’ouvriers qui, en cas de conflit, se rendent aux pays où les ouvriers sont en lutte, y prennent la place des grévistes ou lock-outés. Les patrons capitalistes pratiquant maintenant cette méthode d’aller trouver des ouvriers traîtres dans les autres pays, la conférence recommande donc aux représentants des organisations syndicales d’y attirer l’attention des Centres nationaux des pays respectifs et d’y proposer de publier les noms des traîtres à l’étranger pour y trahir leurs frères de travail (...)
(...) La conférence recommande ensuite que les députés socialistes de tous les pays, où il y a des députés socialistes, soumettent au Parlement des lois empêchant l’exportation des sarrazins (...).
K. Kautsky, Le programme socialiste, 1909.
(Pierre Saly, Alice Gérard, Céline Gervais, Marie-Pierre Rey, Nations et nationalismes, Armand Colin, Paris, 1996, p. 243.)
Pour les ouvriers des pays qui jouissent d’une existence supérieure et de meilleures conditions de travail, où par la suite l’immigration dépasse l’émigration, cet internationalisme cause de nombreux inconvénients et provoque même des dangers. Il est incontestable, en effet, que ces ouvriers qui occupent une situation élevée sont gênés dans leur lutte par la concurrence d’immigrants besogneux et sans force de résistance.
Dans certaines circonstances, cette concurrence, comme la rivalité des capitalistes appartenant à des nations différentes, peut envenimer les antagonismes nationaux; éveiller la haine nationale des travailleurs contre les prolétaires étrangers. Mais la lutte des nationalités qui dans les sphères bourgeoises est un phénomène constant ne peut être que passagère parmi les prolétaires.
Tôt ou tard, ceux-ci sont obligés de reconnaître, sinon par une autre voie, du moins au prix de cruelles espérances, que l’immigration de forces de travail peu coûteuses, provenant de régions arriérées, dans des pays économiquement avancés, est aussi nécessairement liée au mode de production capitaliste que l’introduction des machines, du travail de la femme et de l’enfant dans l’industrie. Cette immigration ne peut pas plus être empêchée que ces deux derniers phénomènes.
Le mouvement ouvrier d’un pays avancé souffre encore à un autre point de vue de l’état arriéré des travailleurs dans les pays étrangers : le degré d’exploitation que tolèrent ces derniers fournit aux capitalistes de la première nation un excellent prétexte, et même une raison solide de résister aux efforts des prolétaires pour améliorer leurs conditions de travail au moyen de la législation ou de ??bres?conventions. D’une façon ou de l’autre, les ouvriers qui demeurent dans le pays comprennent que les progrès de leur lutte dépendent beaucoup des progrès de la classe ouvrière dans les autres pays. Si au commencement ils ressentent quelque mauvaise humeur contre les travailleurs étrangers, ils finissent par se convaincre qu’il n’est qu’un moyen efficace de remédier aux effets néfastes du peu de développement de l’étranger : il faut mettre un terme à cette infériorité. Les ouvriers allemands ont les meilleures raisons de souhaiter que les travailleurs slaves et italiens obtiennent à l’étranger comme dans leur patrie des salaires plus élevés et des journées plus courtes, et, s’il est possible, ils doivent agir en ce sens. Les ouvriers anglais ont le même intérêt vis-à-vis des travailleurs allemands ou autres, les américains vis-à-vis des européens. L’étroite dépendance où se trouve la lutte de classe menée par le prolétariat d’un pays à l’égard des luttes de classe des autres pays conduit nécessairement à une union étroite des fractions prolétariennes des différentes nations.
Les vestiges d’isolement national, de haine nationale, empruntés à la bourgeoisie par le prolétariat, disparaissent de plus en plus. La classe ouvrière se libère de plus en plus des préjugés nationaux. L’ouvrier apprend de plus en plus à reconnaître et à apprécier dans son compagnon de travail, quelle que soit d’ailleurs la langue qu’il parle, le compagnon de lutte, le camarade.
Le IIIe Congrès de l’ISR, Résolution sur l’immigration
La Vie Syndicale, juin-juillet 1924, numéro 14.
(...) En conséquence, le IIIe Congrès estime qu’il est nécessaire de réaliser pratiquement les propositions ci-après : sur le terrain internationale : création d’un Service international d’émigration ayant comme attribution :
· a) Centralisation des renseignements et statistiques concernat l’émigration et l’immigration internationales.
· b) Assurer la liaison entre les différentes centrales.
· c) Lutter contre l’importation et l’exportation des briseurs de grève.
· d) Faire parvenir au bureau exécutif de l’ISR tous renseignements et documents permettant la mise en action dans le mouvement syndicaliste révolutionnaire international du courant migratoire au profit du prolétariat.
Le Congrès mondial des Migrations, Fédération Syndicale Internationale et Internationale Ouvrière Socialiste
Propositions adoptées par le Congrès La Voix du Peuple , juillet-août 1926, numéro 72. Préambule.
Le Congrès mondial des Migrations, convoqué par la F.S.I. et par l’I.O.S., tenu à Londres, du 22 au 25 juin 1926, définit comme suit son attitude vis-à-vis des problèmes de l’immigration :
L’évolution capitaliste tend à une intensification toujours croissante des forces productrices, laquelle a pour contre-coup une réduction de la main-d’oeuvre nécessaire pour fabriquer une quantité donnée d’articles. L’extension des marchés distributeurs n’a pas marché de front avec cette accélération de la production. Il en résulte un surcroît de main-d’oeuvre, un chômage de proportions effrayantes qui, surtout dans l’Europe, dûrement atteinte par les suites de la guerre, a frappé même ces Etats industriels dont l’évolution était déjà avancée.
Dans cette situation défavorable du marché du travail, le mouvement d’émigration de travailleurs vers des pays ayant des conditions économiques relativement supérieures, va toujours s’accroissant.
Un motif ultérieur d’émigration est constitué par le penchant toujours présent chez les travailleurs des pays où le niveau de la vie prolétarienne est plus bas de passer vers ceux où il est plus élevé, afin de s’y installer soit pour un séjour passager, soit en permanence. D’ailleurs, les pays qui, en dépit d’un faible développement économique, ont cependant un fort surcroît de population, fournissent un courant perpétuel d’émigrants; et enfin, les oppressions politiques de la classe ouvrière constituent un motif d’émigration toujours renouvelé.
Le déplacement d’un nombre excessif de travailleurs vers des pays d’un développement économique supérieur, encore capables de les recevoir, peut, en certains cas, créer un danger pour les travailleurs de ces Etats, puisqu’on y peut craindre, non sans raison, un abaissement du niveau de la vie et des autres conditions des travailleurs indigènes. Le Congrès ne reconnaît pas dans la tendance, actuellement si marquée, à émigrer des Etats d’une situation économique défavorable, un moyen efficace et durable de surmonter les crises économiques; l’émigration lui paraît plutôt un phénomène résultant inévitablement de l’évolution capitaliste.
L’incapacité du système capitaliste actuel d’amener une solution de la crise économique mondiale s’accuse clairement dans les propositions faites par ses représentants, lesquels, par leurs réactions, ne servent souvent qu’à accentuer la crise.
Le Congrès désire également affirmer sa conviction qu’il est du devoir de tous les gouvernements de pourvoir au règlement des problèmes de la migration de la manière conduisant le mieux à la paix internationale et à la promotion des intérêts conjugués des travailleurs émigrants, ainsi que des travailleurs des pays où les premiers se rendent.
C’est pourquoi le Congrès recommande à l’Internationale syndicale et à l’Internationale Ouvrière Socialiste de nommer une commission mixte qui étudierait les facteurs économiques, sociaux et techniques des migrations et d’en soumettre les résultats à un Congrès ultérieur.
Œuvres - 1925
Léon Trotsky
Sens et méthodes de la propagande
Il est de nos jours parfaitement évident et incontestable que nous ne pouvons pas mener notre propagande anti-religieuse par la voie d’un combat direct contre Dieu. Cela ne saurait nous satisfaire. Nous remplaçons le mysticisme par le matérialisme, en donnant la plus grande importance à l’expérience collective des masses, en renforçant leur influence active sur la société, en élargissant l’horizon de leurs connaissances positives, et c’est sur ce terrain aussi, chaque fois que c’est nécessaire, que nous portons des coups directs aux préjugés religieux.
Le problème religieux est d’une importance énorme et est étroitement lié au travail culturel et aux structures socialistes. Marx disait dans sa jeunesse : « La critique de la religion est la base de toute autre critique ». Dans quel sens ? Dans celui qui veut que la religion soit une sorte de connaissance fictive de l’univers. Cette fiction a deux sources : la faiblesse de l’homme face à la nature, et l’incohérence des rapports sociaux. Craignant la nature ou n’en voulant pas tenir compte, incapable d’analyser les rapports sociaux ou les méconnaissant, l’homme social s’est efforcé de satisfaire ses besoins en créant des images fantastiques, en les recouvrant d’une réalité imaginaire, et en se prosternant devant ses propres créations. La source de cette créativité réside dans le besoin pratique de l’homme de s’orienter, besoin découlant des conditions de la lutte pour l’existence. Il y a dans cette adaptation des règles pratiques tout à fait appropriées. Mais elles sont toutes liées à des mythes, à des fantasmes, à des superstitions, à un savoir imaginaire. Précisément parce que tout développement de la culture est accumulation de savoir et d’habileté, la critique de la religion est la base nécessaire à toute autre critique. Pour paver la route pour un savoir juste et réel, il est indispensable de se débarrasser de tout savoir fictif. Dans ce cas précis cependant, cela n’est vrai que si l’on considère la question dans son ensemble. Historiquement parlant – et cela n’est pas seulement vrai pour des cas individuels, mais aussi en ce qui concerne le développement de classes entières – le savoir véritable est lié, sous différentes formes et dans diverses proportions, aux préjugés religieux. La lutte contre une religion donnée, ou contre la religion en général et contre toutes les formes de mythologies et de superstitions, n’est ordinairement couronnée de succès que si l’idéologie religieuse entre en conflit avec les besoins d’une classe donnée dans un nouvel environnement social. En d’autres termes, lorsque l’accumulation de savoir et le besoin de savoir ne peuvent plus se contenter du cadre des vérités imaginaires de la religion, alors un seul coup d’un couteau critique peut parfois suffire, et tombe la coquille de la religion.
Le succès des pressions anti-religieuses que nous avons exercées ces dernières années s’explique par le fait que des couches avancées de la classe ouvrière, qui sont passées à travers l’école de la révolution, c’est à dire des rapports actifs avec le pays et les institutions sociales, se sont facilement débarrassées de la coquille des préjugés religieux, qui avait été complètement minée par les évènements antérieurs. Mais la situation change considérablement lorsque la propagande anti-religieuse exerce son influence en direction des couches les moins actives de la population, non seulement des campagnes, mais aussi des villes. Le savoir réel qu’elles ont acquis est si limité et si fragmentaire qu’il peut exister côte à côte avec des préjugés religieux. La critique brute de ces préjugés, ne trouvant pas de soutien dans l’expérience personnelle et collective, ne mène à aucun résultat. C’est pourquoi il est nécessaire d’effectuer cette approche sous un autre angle, et d’élargie les sphères de l’expérience sociale et du savoir réaliste. Les moyens diffèrent pour ces fins. Des salles à manger publiques et des crèches peuvent affecter la conscience de la ménagère d’un stimulus révolutionnaire, ainsi qu’énormément accélérer son évolution vers le rejet de la religion. Les méthodes chimiques utilisées par l’aviation pour détruire les sauterelles peuvent jouer le même rôle vis à vis des paysans. Le simple fait pour le travailleur et la travailleuse de participer à la vie d’un club, en les extirpant de la petite cage familiale avec son icône et son cierge, ouvre l’une des voies vers la libération des préjugés religieux. Et ainsi de suite. Les clubs peuvent et doivent mesurer la résistance des préjugés religieux, et trouver des voies indirectes pour élargir l’expérience et le savoir. Ainsi au lieu d’attaques directes par la propagande anti-religieuse, nous utilisons des blocus, des barricades, et des manœuvres indirectes. De manière générale, nous ne faisons qu’entrer dans une telle période, mais cela ne veut pas dire que, dans le futur, nous ne ferons pas d’attaques directes. Il est seulement nécessaire de s’y préparer.
Notre attaque contre la religion est-elle légitime ou illégitime ? Elle est légitime. A-t-elle mené à quelques résultats ? Elle l’a fait. Qui a-t-elle attiré à nous ? Ceux qui par des expériences antérieures avaient été préparés à se délivrer complètement des préjugés religieux. Et les autres ? Il reste toujours ceux que même la grande expérience révolutionnaire d’Octobre n’a pas libérés de la religion. Et là, les méthodes formalistes de critique anti-religieuse, la satire, la caricature, etc… ne peuvent pas faire grande chose. Et si l’on y va trop fort, on risque d’obtenir un résultat inverse. Il faut perforer le rocher – c’est vrai qu’il n’est pas bien ferme –, le bourrer de bâtons de dynamite, utiliser des attaques indirectes. Avant longtemps, il y aura une nouvelle explosion et un nouvel éboulement, c’est à dire qu’une nouvelle couche de la population sera arrachée des grandes masses… La résolution du VIII° congrès du parti nous dit que dans ce domaine nous devons actuellement passer de l’explosion et de l’attaque à un travail plus prolongé de minage, et ce, avant tout, au moyen de la propagande pour les sciences naturelles.
Pour montrer comment une attaque non-frontale peut parfois donner un résultat totalement inespéré, je vais donner le très intéressant exemple tiré de l’expérience du Parti communiste norvégien. Comme chacun sait, en 1923 ce parti se scinda en une majorité opportuniste sous la direction de Tranmael, et une minorité révolutionnaire fidèle à l’Internationale communiste. J’ai demandé à un camarade qui vivait en Norvège comment Tranmael avait réussi à gagner la majorité – de manière, bien sûr, temporaire. Il me dit que l’une des raisons en était le caractère religieux des travailleurs et des pêcheurs norvégiens. Les pêcheries, comme vous le savez, n’ont qu’un standard de technicité très bas, et dépendent entièrement de la nature. Ceci est la base des préjugés et des superstitions ; et la religion pour le pêcheur norvégien, comme l’a spirituellement fait remarquer un camarade, c’est quelque chose comme un vêtement de protection. Il y avait en Scandinavie des membres de l’intelligentsia, des Académiciens, qui flirtaient avec la religion. Ils ont été, comme de juste, battus par l’impitoyable fouet du marxisme. Les opportunistes norvégiens en avaient adroitement tenu compte dans l’intention de conduire les pêcheurs à s’opposer à l’Internationale communiste. Le pêcheur, un révolutionnaire, éprouvant une profonde sympathie pour la République des soviets, favorisant de toute son âme l’Internationale communiste, se dit : « Ceci se réduit à cela. Ou je dois être pour l’Internationale communiste, mais alors sans Dieu et poisson, ou alors, bon gré, mal gré, il me faut rompre ». Et il l’a fait… Ceci montre comment la religion s’infère dans la politique prolétarienne.
Evidemment, cela s’applique encore plus à notre propre paysannerie, dont la nature religieuse traditionnelle correspond étroitement aux conditions de notre agriculture arriérée. Nous ne vaincrons les préjugés religieux profondément enracinés de la paysannerie qu’avec l’électrification et l’industrialisation de l’agriculture paysanne. Cela, bien sûr, ne veut pas dire que nous ne devons pas profiter de tout progrès technique isolé ou de tout moment social favorable en général pour faire de la propagande anti-religieuse, pour provoquer des ruptures partielles avec la conscience religieuse. Non, cela est tout autant obligatoire qu’auparavant, mais nous devons avoir une perspective générale correcte. En fermant simplement les églises, comme il a été fait en quelques endroits, ou par d’autres excès administratifs, non seulement vous serez incapables d’atteindre un succès décisif, mais au contraire, vous préparerez la voie pour un retour en force de la religion. S’il est vrai que la critique de la religion est la base de toute autre critique, il n’en est pas moins également vrai qu’à notre époque, l’électrification des campagnes est la base nécessaire à la liquidation des superstitions des paysans. Je vais citer les remarquables paroles d’Engels, il y a peu de temps inconnues encore, et qui concernent directement la question de l’électrification et de l’abolition du gouffre séparant la ville de la campagne. La lettre a été écrite par Engels à Bernstein l’année 1883. Vous vous rappelez qu’en 1882 l’ingénieur français Deprez a trouvé une méthode permettant de transmettre l’énergie électrique par fil. Et, si je ne me trompe pas, lors d’une exposition à Munich, il fit une démonstration de transmission de l’énergie électrique d’un ou deux chevaux-vapeur sur environ 50 kilomètres. Cela fit une impression fantastique sur Engels, qui était extrêment sensible à toute invention dans les domaines des sciences naturelles, de la technique, etc… Il écrivit à Bernstein : « La toute dernière invention de Deprez… libère l’industrie de toute contrainte géographique, rend possible l’utilisation de l’énergie hydraulique la plus éloignée. Et même si au début elle ne sera utilisée que dans les villes, en dernière analyse elle doit devenir le levier le plus puissant pour l’abolition de l’antagonisme entre la ville et la campagne ».
Vladimir Ilitch (Lénine) ne connaissait pas ces lignes. Cette correspondance n’est parue que récemment, et pourtant il partageait ce point de vue, que l’électricité accomplirait de grandes transformations dans la psychologie paysanne.
Il y a des périodes de rythmes différents dans la conduite de l’entreprise d’abolition de la religion, et qui sont déterminées par les conditions générales de la culture. Tous nos clubs doivent être des points d’observation. Ils doivent toujours aider le parti à s’orienter lui-même sur ce problème, trouver le moment, prendre le rythme correct.
L’abolition complète de la religion ne sera atteinte que dans une structure socialiste complètement développée, c’est à dire, lorsqu’il y aura une technique qui libérera l’homme de toute dépendance dégradante envers la nature. Cela n’est possible que dans le cadre de rapports sociaux déniés de tout mystère, parfaitement lucides et n’oppressant pas l’humanité. La religion traduit le chaos de la nature et le chaos des rapports sociaux dans le langage d’images fantastiques. Seule l’abolition du chaos terrestre peut supprimer à jamais son reflet religieux. Une direction consciente, raisonnable et planifiée, de la vie sociale, dans tous ses aspects, abolira définitivement tout mysticisme et diablerie
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