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LA "DEMOCRATIE", L'ENNEMI PRINCIPAL À ABATTRE: DES COMMUNES PROLÉTARIENNES PARTOUT SUR LA PLANÈTE!

Dernière mise à jour : 5 août 2021

Newsletter du 22/04/2021 DEMOCRATIE, CONSTITUTION, REFERENDUM...LES SEMPITERNELLES RITOURNELLES SOPORIFIQUES DES CHANTRES EN PLACE DE LA DITE "DEMOCRATIE"...A TOUTES LES SAUCES QUI LEUR CONVIENNENT...OU PLUTÔT QUI CONVIENNENT A LEURS INTERETS, A LA CONSERVATION DE LEURS PRIVILGES DE CLASSE!

Préambule: nous vous demandons pardon pour les éventuelles fautes - de frappes et de français - de nos contenus textuels. Nous travaillons pour survivre dans ce monde de merde. Notre engagement militant n'est pas toujours simple à organiser. Nous sommes simples militantes et militants. Nous espérons une indulgence de nos lectrices et lecteurs.

La "DEMOCRATIE", puis le saint "Suffrage universel", les "élections" depuis la cité grecque athénienne jusqu'à nos jours sont l'alibi des pires sociétés, des pires dictatures, des sociétés autoritaires, voire totalitaire, des pays en pleine guerre et guerre civile souvent fomenté par des pays à visée impérialiste, des régimes féroces, des tyrannies, des sociétés sous occupation militaire: toutes ont justifié l'exploitation et la répression aux noms d'élections soit disant "libre", prétendant donner voix au chapître au "peuple", autre Totem sacré: celui qui met dans le même bateau esclavagistes et esclaves, colons et colonisés, Bernard ARNAULT milliardaire et les travailleurs précaires "Gilet Jaune" au Smic condamnés à payer des amendes où à perdre un œil pour avoir seulement manifesté; les élections sont le grand Totem des classes dirigeantes depuis des siècles pour faire croire aux exploités qu'on leur demande leurs avis… Remarquons, que les régimes issus du stalinisme, en URSS, où les comités d'usines et conseils avaient été sabotés et écrasés, avaient été organisées également des "élections"... Pour cautionner des régimes d'exploitation de capitalisme d'Etat autoritaires... Toujours vrai dans la Corée du Nord où à Cuba...

Partout dans le monde, depuis des siècles, et plus particulièrement en Europe et en France, nous avons bien compris que le système "démocratique" est bien rodé: cinq milliardaires possèdent les médias, les écuries politiques sont richement financées par le grand patronat et la bourgeoisie possédante des moyens de production, des intellectuels complices et corrompus qui excellent dans l'art de la manipulation, et de la flagornerie (envers ceux qui sont aux manettes du pouvoir), ceux-là façonnent l'opinion et les suffrages...Les élections sont depuis toujours le leurre principal pour éviter que les exploités, travailleuses et travailleurs, ne fassent réellement de la politique. Aujourd'hui, la Birmanie sous dictature militaire violente organise un simulacre d’élections.. Dans les pays d'Afrique où règne une misère sans fond, les grandes puissances impérialistes organisent ... un vote... pour désigner leurs supplétifs. Quelle grosse blague! Dans des pays en guerre civile ou pas loin, divisés par des bandes armées, on propose même de voter entre l’un des chefs de bande qui razzient le pays, en Lybie!!! En Europe démocratique, les élections sont orchestrées de telle sorte qu'elles proposent en réalité un non choix aux travailleurs, de telle sorte qu'on puisse ensuite imposer aux travailleurs des politiques antisociales: démantèlement des services publiques, conditions de travail et de salaires dévalués, prolifération des licenciements pour le plus grand profit de l'actionnariat de l'entreprise (l'enrichissement des actionnaires est inversement proportionnelle à l'appauvrissement des salariés par la multiplication des licenciements). Pour la gestion de ses affaires, la bourgeoisie s'est dotée de "principes démocratiques" et tout comme leurs pareils de la cité antique athénienne, ils gèrent donc selon ces soi-disant "principes démocratiques" l'esclavagisme: les actionnaires ont droit de pouvoir sur les dirigeants des entreprises et virent les dirigeants selon leur bon vouloir.

On a vu aux États-Unis, un parti bourgeois, le parti républicain, dénoncer le trucage des élections par des bourrages des urnes et diverses manipulations informatiques liées au vote électronique: on peut faire remarquer que les travailleurs n'avaient aucun candidat ni parti disposant des moyens de propagande colossaux dont disposent les deux partis politiques dénommés "REPUBLICAIN" et "DEMOCRATE"... Oui, pour les travailleurs dans cette société de classe, il n'y a et n'y aura jamais d'élections régulières, surtout dans la sphère de l'Entreprise où règne la dictature la plus pure des propriétaires d'action... Une élection, même la plus régulière, "démocratique", a la prétention de réconcilier les intérêts des actionnaires et des travailleurs exploités!!! Évidemment NON!

Certains feignent d'oublier que les bourgeoisies européennes avaient mis à bas la domination des nobles, non pas par des "élections" mais par la force des "baïonnettes"...Le prolétariat devra se résoudre à mettre à bas la dictature patronale et bourgeoise, non pas par des "votes" mais bien par la force des ses propres "baïonnettes", par un acte d'émancipation: l'insurrection sociale! Il devra pour se libérer de ses chaines mettre à bas la domination politique de la bourgeoisie en commençant par sa "REPUBLIQUE", sa "DEMOCRATIE", ses institutions, et s'ériger en classe dominante. Il aura à organiser ses propres organes de pouvoir civil et militaire. Il constituera alors en comité où en cellule permettant la circulation des idées et des décisions: les délégués devront être contrôlés par la base: ils seront révocables à tout moment, et tenus par un mandat impératif, sans aucun privilège matériel. Oui nous rejetons aussi les sirènes sournoises de l'extrême gauche petites bourgeoises, et autres déchets du réformisme politique, le conglomérat des partis dits de "gauche", le cortège des bateleurs habituels de "l'antifascisme". Ils veulent nous entrainer dans le piège de la défense de la "démocratie" contre l'épouvantail imaginaire d'un régime fasciste que cette "démocratie alibi" nourrit: en faite le vers est déjà dans le fruit. Le gouvernement reprends à son compte par le discours et ses décisions les thèses des partis d'extrême droite, en les édulcorants par des lois liberticides et scélérates. La répression contre les "gilets jaunes", les lois liberticides démontrent que la bourgeoisie du 21° siècle n' a nul besoin de l'extrême droite, ni d'un régime fasciste avec ses hordes de millions de "chemises noires" où de SA du parti Nazi, pour faire ses sales besognes...

La mise en avant du danger fasciste n'a qu'un seul but: renouer avec la mystification démocratique, et peut être entrainées les masses ouvrières vers une possible nouvelle grande boucherie internationale, la possible troisième guerre mondiale...Il n'est donc pas surprenant que les partis d'extrême droite racistes et xénophobes fassent les choux gras des grands médias dits "mainstream" depuis des dizaines d'année...en France avec le Rassemblement National, comme hier en Grèce avec "Aube dorée", en Allemagne l'ALD. Il faut être un grand bénêt pour ne pas comprendre qu'il s'agit de faire mousser le faux antagonisme "Démocratie" contre "Dictature"...en faisant passer aux oubliettes, le vrai antagonisme de toujours entre capitalistes et ouvriers, entre capital et travail...

Pour conclure, nous essayons en toute modestie de nous inscrire dans la continuité de la critique marxienne de la "DEMOCRATIE", reprise par Amadeo Bordiga dans son texte LE PRINCIPE DÉMOCRATIQUE 1922:

LIEN

"L’affirmation selon laquelle le temps des “privilèges” est révolu depuis qu’on a instauré un système fondant la hiérarchie sociale sur le consentement de la majorité des électeurs ne résiste pas à la critique marxiste, qui projette une tout autre lumière sur la nature des phénomènes sociaux. Cette affirmation ne peut apparaître comme une séduisante construction logique que si on admet au départ que le vote, c’est-à-dire l’avis, l’opinion, la conscience de chaque électeur, a le même poids au moment de déléguer ses pouvoirs pour l’administration des affaires collectives. Combien une telle conception est peu réaliste et peu “matérialiste”, cela ressort déjà du fait qu’elle considère chaque individu comme une “unité” parfaite au sein d’un système composé d’autant d’unités potentiellement équivalentes et que, au lieu d’apprécier l’opinion de cet individu en fonction de ses multiples conditions de vie, c’est-à-dire de ses rapports avec les autres hommes, elle la théorise a priori dans l’hypothèse de la “souveraineté” de l’individu. Ceci équivaut encore à situer la conscience des hommes en dehors du reflet concret des faits et des déterminations du milieu, à la considérer comme une étincelle allumée, avec la même providentielle équité, dans chaque organisme, sain ou délabré, affamé ou harmonieusement satisfait dans tous ses besoins, par un indéfinissable être suprême qui dispense la vie. Cet être suprême ne désigne plus le monarque, mais il confère à chacun une faculté égale de le désigner. En dépit de son rationalisme de façade, la théorie démocratique repose sur une prémisse qui ne le cède en rien pour la puérilité métaphysique à ce “libre arbitre” qui, d’après la loi de l’au-delà catholique, vaut aux hommes la damnation ou le salut. Dans la mesure où elle se situe hors du temps et des contingences historiques, la théorie démocratique n’est donc pas moins entachée de spiritualisme que ne le sont, au plus profond de leur erreur, les philosophies de l’autorité révélée et de la monarchie de droit divin."

QUELQUES REFERENCES


Karl Marx Ecrits Militaires page 125

Préparation de la révolution 1848

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"La révolution française développa la démocratie en Europe. La démocratie est une contradiction dans les termes, un mensonge et, au fond, une pure hypocrisie (une théologie, comme diraient les Allemands). Et cela vaut, à mon avis, de toutes les formes de gouvernement. La liberté politique est un simulacre et le pire esclavage possible ; cette liberté fictive est le pire asservissement. Il en va de même de l'égalité politique : c'est pourquoi, il faut réduire en pièces la démocratie aussi bien que n'importe quelle autre forme de gouvernement. Cette forme hypocrite ne doit pas subsister. La contradiction qu'elle recèle doit apparaître au grand jour : ou bien un véritable esclavage, et cela signifie un despotisme non déguisé, ou bien une authentique liberté ainsi qu'une authentique égalité, et cela signifie le communisme"

F. Engels Londres, le 11 décembre 1884

.. Pour ce qui est de la démocratie pure et de son rôle à l'avenir, je ne partage pas ton opinion. Il est évident qu'en Allemagne, elle jouera un rôle bien plus insignifiant que dans les pays de développement industriel plus ancien. Mais, cela n'empêche pas qu'elle acquerra, au moment de la révolution, une importance momentanée en tant que parti bourgeois extrême: c'est ce qui s'est déjà passé en 1849 à Francfort, du fait qu'elle représentait la dernière bouée de sauvetage de toute l'économie bourgeoise et même féodale. À ce moment, toute la masse des réactionnaires se range derrière lui et le renforce: tout ce qui est réactionnaire se donne alors des allures démocratiques. De mars à septembre 1848, toute la masse féodale et bureaucratique renforça ainsi les libéraux, afin de mater les masses révolutionnaires et, le coup réussi, les libéraux furent éconduits à coups de pied, comme il fallait s'y attendre. C'est ainsi qu'en France, de mai 1848 aux élections de Bonaparte en décembre, ce fut le parti républicain pur du National, le parti le plus faible de tous, qui régna du simple fait qu'il avait derrière lui toute la masse organisée de la réaction.

Engels à Lafargue

[Reproduite dans le Socialiste, le 24 novembre 1900]

« Ah, mais nous avons la république en France », nous diront les ex-radicaux, « chez nous, c'est autre chose. Nous pouvons utiliser le gouvernement pour des mesures socialistes ! » [7]


La république, vis-à-vis du prolétariat, ne diffère de la monarchie qu'en ceci qu'elle est la forme politique toute faite pour la domination future du prolétariat. Vous avez sur nous l'avantage de l'avoir là; nous autres, nous devrons perdre vingt-quatre heures pour la faire.

Mais la république, comme toute autre forme de gouvernement, est déterminée par ce qu'elle contient; tant qu'elle est la forme de la démocratie bourgeoise, elle nous est tout aussi hostile que n'importe quelle monarchie (sauf les formes de cette hostilité). C'est donc une illusion toute gratuite que de la prendre pour une forme socialiste par son essence; que de lui confier, tant qu'elle est dominée par la bourgeoisie, des missions socialistes. Nous pourrons lui arracher des concessions, mais jamais la charger de l'exécution de notre besogne à nous. Encore si nous pouvions la contrôler par une minorité assez forte pour qu'elle pût se changer en majorité d'un jour à l'autre...

Sur la question de l'Etat:

"Engels à A. BebelLondres, 16-18 mars 1875[Le projet de programme de Gotha] a transformé le libre État populaire en État libre. Du point de vue grammatical, un État libre est celui qui est libre à l'égard de ses citoyens, autrement dit un État à gouvernement despotique. Il faudrait laisser tomber un tel bavardage sur l'État, surtout après la Commune qui n'était plus un État au sens propre. L'État populaire, les anarchistes nous l'ont assez jeté à la tête, bien que l'ouvrage de Marx contre Proudhon et ensuite le Manifeste disent expressément qu'avec l'instauration du régime socialiste l'État se dissout de lui-même et finit par disparaître.L' « État » n'étant qu'une institution transitoire, dont on se sert dans la lutte durant la révolution pour réprimer de force ses adversaires, il est parfaitement absurde de parler de « libre État populaire ».En effet, si le prolétariat a besoin de l'État, ce n'est point pour instaurer la liberté, mais pour réprimer ses adversaires, et sitôt qu'il pourra être question de liberté, l'État aura cessé d'exister en tant que tel. En conséquence, nous proposerions de mettre partout à la place du mot « État » le mot « communauté », (Gemeinwesen), excellent vieux mot allemand répondant fort bien au mot français « Commune »...



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